Interview
Frédéric de Vincelles : "M6 a la culture du pari"
Publié le 7 septembre 2017 à 11:45
Par Pierre Dezeraud
Le directeur général des programmes de M6 accorde sa grande interview de rentrée à puremedias.com.
Frédéric de Vincelles, directeur des programmes de M6 Frédéric de Vincelles, directeur des programmes de M6© Benjamin Decoin / M6
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La bonne santé chronique de M6 a de quoi irriter ses concurrents. La saison dernière, la chaîne-mère du groupe piloté par Nicolas de Tavernost a affiché une santé de fer, en progression sensible sur la cible commerciale. Cultivant la proximité avec son public, l'image de la Six rayonne, comme l'illustre son sacre aux dernières TV Notes. Entre retour de "Nouvelle Star", nouveaux programmes, relance de la fiction française de prime-time ou encore déclin des séries américaines, puremedias.com fait le point sur la rentrée de M6 avec Frédéric de Vincelles, son patron des programmes.

Propos recueillis par Pierre Dezeraud.

puremedias.com : La saison dernière n'a pas été complètement linéaire pour M6. Après un excellent début de saison, vous avez légèrement perdu en puissance. Quel bilan en tirez-vous ?
Frédéric de Vincelles : C'est vrai que dans le contexte de l'élection présidentielle, et sans la finale de l'Euro et ses 22 millions de téléspectateurs, cela a été un peu plus difficile en deuxième partie de saison. Nous avions fait le choix de capitaliser en amont sur la séquence avec "Une ambition intime". Au global, sur l'ensemble de la saison, le bilan est très réjouissant. Nous gagnons deux points sur l'ensemble du public et sept sur la cible des FRDA de moins de cinquante ans ! En access, M6 va bien également. Au premier semestre, entre 18h et 21h, M6 est première chaîne de France sur les FRDA. Par ailleurs, que ce soit en prime ou en access, nous sommes la seule chaîne qui est parvenue à la fois à renforcer ses grandes marques comme "Top Chef" ou "Incroyable Talent" et à réussir la majorité de ses lancements comme "Mariés au premier au premier regard" et "La robe de ma vie", qui reviendront toutes les deux cette saison.

En cette rentrée, M6 se réjouit particulièrement de l'été historique qu'elle a enregistré sur la cible des FRDA-50. Plus que jamais, la ménagère, c'est le nerf de la guerre ?
C'est évidemment l'objectif principal de M6. Vous faites bien d'utiliser le terme "historique". Avec 17,4% de PDA, nous enregistrons notre meilleur été sur la cible depuis 11 ans. En moyenne, nous avons été première chaîne de France sur la cible en prime-time.

Cette saison, vous avez lancé "Ma mère cuisine mieux que la tienne" et "Toque Show" à la mi-journée. Les résultats n'ont pas été probants. Vous renoncez à ce chantier ?
C'est une case difficile. En face de nous, nous avons Jean-Luc Reichmann et Nagui qui sont de vraies citadelles. L'idée avec ce programme, c'était de proposer une rampe de lancement au "12.45". Nous nous sommes rendus compte que le journal est déjà suffisamment bien installé. Aujourd'hui, les rediffusions de "Desperate Housewives" réalisent de bons scores sur les ménagères. Nous préférons donc allouer nos ressources à des cases plus stratégiques.

"Le week-end reste un chantier important" Frédéric de Vincelles

Notamment le week-end qui reste un point noir dans les audiences de M6 ?
Oui, cela reste un chantier important mais c'est motivant car c'est un vrai foyer de progression. D'ailleurs, cette saison, nous allons modifier la structure de nos journées le week-end, notamment le dimanche avec l'installation de "Scènes de ménage" en début d'après-midi. En soirée, nous renouvelons "Zone Interdite" et "Capital" qui ont une vraie marge de progression par rapport à la saison dernière.

Cette saison, vous lancerez "Urgences, la vie au bout du fil", un nouveau magazine d'information. Sera-t-il événementiel comme "Dossier Tabou" ou récurent comme "Zone Interdite" et Capital" ?
Non, ce sera un magazine événementiel de prime-time, qui ne sera pas incarné puisque centré autour des héros de notre quotidien. "Urgences, la vie au bout du fil" s'inscrit dans la pure tradition historique des magazines sur M6 mais propose une écriture complètement revisitée. Il y a d'ailleurs dans ce programme une tension dramatique qui s'apparente à une écriture de fiction.

Avec "Rire pour un toit", vous créez une sorte d'équivalent des "Enfoirés" de l'humour ?
C'est vous qui le dites. Mais c'est une belle référence, prestigieuse. Ce spectacle est une création de Jamel Debbouze. Cela va nous permettre de sensibiliser les Français à la cause du mal-logement. Il va réunir sur scène les trente plus grands humoristes français. C'est une première. À la fin de la soirée, tous les bénéfices iront au profit de la Fondation Abbé Pierre. "Rire pour un toit" a vocation à revenir une fois par an. Il sera suivi par un documentaire sur le mal-logement signé Mélissa Theuriau, que nous aimons beaucoup à M6.

Quelles autres nouveautés de prime-time allez-vous proposer cette année ?
Nous proposerons une soirée événement autour des quarante ans du Puy du Fou. Pour l'occasion, nous avons proposé un défi à nos animateurs. Celui d'endosser les rôles principaux des acteurs du Puy du Fou. Ce sera un divertissement assez génial avec David Ginola, Philippe Etchebest, Julia Vignali, Jérôme Anthony et Ophélie Meunier. Dans un autre registre, nous lancerons "Mon invention vaut de l'or", un nouveau programme créé par Studio89, dans lequel des managers d'une grande enseigne sélectionneront des inventions brevetées par le concours Lépine qui seront ensuite proposées en magasin.

"Karine Le Marchand a eu une intuition formidable avec 'Une ambition intime'" Frédéric de Vincelles

À quoi va ressembler la nouvelle mouture de "Une ambition intime" ?
Déjà, il faut rappeler que c'était la vraie grande nouveauté de la saison dernière. Il y avait un double plaisir pour nous : faire de très bonnes audiences sur un sujet politique et proposer quelque chose de complètement nouveau. Karine Le Marchand a vraiment eu une intuition formidable avec ce programme. La campagne étant passée, il y avait de son côté et du nôtre l'envie de poursuivre ce format. Au lieu de confesser les politiques, elle va tout simplement confesser les stars. Nous tournons ce week-end le premier numéro avec Franck Dubosc.

Dans le registre "aventure", "À l'état sauvage" s'est bien installée la saison dernière. Le programme a vocation à revenir de manière événementielle ?
Absolument. Deux nouveaux numéros ont été tournés avec Shy'm et Adriana Karembeu. "À l'état sauvage" est un programme à haute valeur ajoutée pour M6. Quand on est directeur des programmes, on ne peut qu'être satisfait de le proposer à l'antenne, il est à la fois vecteur d'audience et d'image.

Avec "Wild, la course de survie", vous vous rapprochez à nouveau du format de "Pékin Express" ?
"Wild" est une vraie fierté car c'est une création française développée par Studio89 et GTNCO, sur une idée de Thierry Guillaume. C'est une course de survie à laquelle participent quatorze candidats parmi lesquels sept spécialistes de la survie et sept novices en la matière. Chaque épisode correspond à une course et se déroule dans un biotope différent, ce qui est une vraie valeur ajoutée à l'écran. Il y aura le désert, la forêt tropicale, la savane ou encore la montagne... Dans chaque course, un novice forme un tandem avec un professionnel. Et le duo qui arrive en dernière position sur chaque épreuve est éliminé.

"Nous travaillons au retour de 'The Island' et à une nouvelle émission autour de Marius" Frédéric de Vincelles

"Wild" a-t-il vocation à remplacer "The Island" ?
Plusieurs options sont sur la table concernant "The Island". C'est un programme auquel on tient beaucoup à M6. On veut vraiment renouveler l'émission. Nous y travaillons activement avec EndemolShine. La présence de "Wild Race" en prime-time pendant plusieurs semaines n'exclut absolument pas une nouvelle saison de "The Island".

"Garde à vous" avait été l'un des succès de l'année 2016. Vous avez abandonné l'idée de faire une saison 2 ?
Non, nous travaillons actuellement avec Marius pour faire une nouvelle émission autour de lui. Ce ne sera pas forcément une deuxième saison de "Garde à vous" car c'était une expérience qui correspondait à une question qui était dans l'air du temps, autour du service militaire. Nous avons répondu à cette question. Nous travaillons donc sur une nouvelle expérience autour des valeurs que prône Marius.

La semaine dernière, nous apprenions que tous les primes de "Nouvelle Star", à l'exception de la finale, seront enregistrés. Pourquoi ce choix surprenant ?
Nous renouvelons énormément l'émission pour une raison simple. Nous ne voulons pas refaire l'émission d'il y a dix ans. Vous le savez, nous avons un nouveau jury, une nouvelle animatrice, un nouveau décor mais également de nouvelles règles. Ce n'est pas tout. Nous changeons également la façon de produire l'émission. Cela sera visible à l'écran dès les castings. Concernant l'arrêt des directs, cette décision a été prise dans un souci de cohérence. À partir du moment où vous donnez à un jury le pouvoir de sélectionner les candidats, c'est illogique de leur retirer à mi-parcours. L'histoire que l'on raconte dans "Nouvelle Star", c'est la rencontre entre un jury professionnel et des candidats. Nous le ferons donc du début à la fin même si je rappelle que c'est bien le public qui décidera du vainqueur lors de la finale.

"'Nouvelle Star' ne rentre pas strictement dans le cadre de nos obligations musicales" Frédéric de Vincelles

Les mauvaises langues disent que vous relancez "Nouvelle Star" pour remplir vos obligations musicales...
C'est parfaitement faux. "Nouvelle Star" ne rentre pas strictement dans le cadre de nos obligations musicales. C'est un vrai pari et il s'avère que, à M6, nous avons la culture du pari.

M6 a toujours capitalisé sur les séries américaines. Aujourd'hui, le genre s'essouffle sur toutes les antennes, y compris la vôtre. Comment envisagez-vous la refonte de votre modèle de programmation ?
C'est un phénomène que l'on avait observé il y a déjà plusieurs années dans les autres pays européens. Les séries américaines sont moins performantes qu'avant. Pour une chaîne comme M6, c'est une formidable opportunité. Nous allons effectivement devoir réduire la place des séries dans notre grille dans les années à venir. Le crédit sera donné à l'innovation et à l'inventivité. En tant que directeur des programmes, je trouve que c'est un enjeu très enthousiasmant.

TF1 qui rencontre la même problématique mise énormément sur la fiction française. Compte tenu des coûts inhérents à ce genre, pouvez-vous suivre le même modèle ?
Il y a effectivement un vrai sujet sur le coût. Concernant la fiction française, nous avons une politique ambitieuse en la matière. Cette saison, nous lancerons quatre nouvelles séries dans des genres très différents, de la comédie au thriller. Dès le 19 septembre, "Quadras" s'installera pour quatre soirées dans la case du mardi. C'est la grande comédie télévisée de la rentrée. Au cours de l'année, nous proposerons également "Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ?", une comédie d'Anne Giafferi, la créatrice de "Fais pas ci, fais pas ça". Nous n'oublions pas les fans de thrillers puisque nous lancerons également "La faute" avec Valérie Karsenti et "Souviens-toi", la nouvelle mini-série de Pierre Aknine avec Sami Bouajila et Marie Gillain.

On ne peut pas donc pas encore imaginer la fiction française bénéficier d'une case récurrente dans la grille de M6 ?
Cette saison, il y aura déjà beaucoup plus de soirées consacrées à la fiction française qu'auparavant. C'est un genre qui s'installe de plus en plus dans la grille. On verra si on trouve un équilibre budgétaire. Après, les séries américaines ne disparaissent pas de M6. Il y aura de nombreuses nouveautés, outre nos séries récurrentes, parmi lesquels le reboot de "MacGyver".

"Nous travaillons sur de nouveaux projets en access" Frédéric de Vincelles

TF1 a lancé un feuilleton quotidien en avant-soirée cet été. France 2 ambitionne également d'avoir le sien en after school. M6 pourrait-elle se relancer un jour dans le projet d'un feuilleton quotidien non-humoristique ?
Non, la réponse est dans la fin de votre question. Nous avons déjà une fiction quotidienne, et depuis longtemps. Et en plus, elle marche ! Très bien, même. "Scènes de ménages" est revenue en pleine forme et "En famille" a fait une saison record cet été. Pour l'heure, on étudie la question mais ça ne fait pas partie des besoins immédiats de M6.

Parlons de vos besoins alors, par quoi allez-vous remplacer "Objectif Top Chef" cet automne ?
En matière de programmes d'access, nous sommes bien équipés. Ces derniers mois, nous avons lancé, avec succès, "La robe de ma vie" et "Les rois du gâteau". Par ailleurs, "Chasseurs d'appart" et "Les reines du shopping" continuent. Mais nous travaillons bien sûr également sur d'autres projets.

TF1 a aligné sa programmation de téléfilms d'après-midi sur la vôtre. Vous en avez souffert, notamment sur la cible commerciale. Comment comptez-vous riposter ?
En fait, nous avons trouvé la parade assez vite. Nous avons modifié notre structure de grille en augmentant la durée de "Scènes de ménages", en réduisant le nombre de téléfilms et en créant une troisième case d'access dans laquelle "La robe de ma vie" a fait des merveilles sur les FRDA. C'est comme dans la vie, de tout changement, on peut faire une opportunité. Nous avons eu la chance de trouver la formule gagnante rapidement. Je ne suis pas loin de remercier TF1 (rires).

"Que TF1 s'aligne sur M6 ? C'est motivant" Frédéric de Vincelles

Que le leader s'aligne - une nouvelle fois - sur son challenger historique, c'est un vrai motif de satisfaction, non ?
Disons que c'est motivant. Cela nous incite à travailler notre agilité et à avoir les idées en premier. La concurrence est de plus en plus difficile pour tout le monde.

En juin, TF1 diffusera les plus grosses affiches de la prochaine Coupe du monde. Comment réagira M6, passée maîtresse dans l'art de la contre-programmation ?
C'est toujours plus facile d'avoir la finale de la Coupe du monde sur sa chaîne que de ne pas l'avoir. Mais M6 a, pendant des années, fait face à ce type de situation avec un grand talent. Nous avons une certaine expérience en la matière... Je ne m'inquiète donc pas, nous allons trouver la bonne parade.

L'offre de M6 est très riche en flux. Pourtant, vous n'avez aucun programme d'accueil. Réfléchissez-vous à combler ce manque ?
C'est un genre très difficile en télévision. Si vous faites le compte, ces cinq dernières années, du nombre d'émissions lancées et de celles qui sont encore en place, le ratio ne dépasse pas les 10% de réussite. De nombreuses chaînes historiques en ont fait l'amère expérience. Nous y réfléchissons en sachant que nous avons déjà sur M6 les incarnants qui seraient capables de le faire.

"Il y aura d'autres numéros du 'SNL'" Frédéric de Vincelles

L'année dernière, vous annonciez "trois à quatre numéros" par an du "SNL". Il n'y en a pas eu un seul depuis Gad Elmaleh en janvier. C'est déjà enterré ?
Non, il y aura d'autres numéros. Momentanément, nous n'en proposons pas car Renaud Le Van Kim, le talentueux producteur de cette émission, est très occupé par "Nouvelle Star". Mais nous travaillons bien à un retour du "SNL" cette saison. De grands artistes nous ont fait part de leur envie d'y participer.

Julia Vignali fait partie des nouveaux visages de la saison. Comment s'est passée son adaptation au "Meilleur Pâtissier" ?
Elle s'est glissée dans son "tablier" d'animatrice avec un grand talent. Elle pense qu'elle sera également très convaincante dans les éditions "célébrités" et "professionnels". Elle est parfaitement à sa place dans la famille des animateurs de M6. Mais elle n'est pas la seule à nous rejoindre. Outre Shy'm et Erika Moulet sur "Nouvelle Star", Eric-Antoine nous rejoint également. Il sera toujours juré d'"Incroyable Talent" mais également animateur. C'est un grand bonheur. Sur M6, on aime les gens originaux avec de la personnalité.

En sus de ces nouveaux arrivants, M6 peut capitaliser au long terme sur ses visages historiques comme Karine Le Marchand. Où en est son projet d'émission sur la chirurgie bariatrique ?
C'est un projet exceptionnel au long cours, nous aurons l'occasion d'en reparler. Compte tenu du fait que l'on s'inscrit dans une collaboration à long terme, nous pouvons développer ce genre de projets ambitieux. C'est assez rare en télévision. C'est parce que nous avons une vraie relation de confiance et de fidélité avec nos animateurs que nous pouvons le faire. Nous sommes ainsi très heureux d'avoir prolongé notre collaboration avec Karine mais aussi avec Stéphane Plaza, Cristina Cordula et Cyril Lignac.

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