Il avait promis de "diviser par deux" le prix de la 4G il y a quelques jours sur France 2. Xavier Niel va encore plus loin, en proposant le très haut débit mobile sans sucroût, à 19,99 euros par mois (15,99 euros pour les abonnés Freebox). "Grâce aux investissements réalisés dans son réseau et à l'acquisition de fréquences 4G, Free est l'un des deux seuls opérateurs à disposer de 20 MHz dédiés à la 4G dans la bande 2,6 GHz. Cette largeur de bande de fréquences permet aujourd'hui à Free d'offrir à ses abonnés le débit théorique maximum le plus élevé : jusqu'à 150 Mbit/s", annonce l'opérateur dans un communiqué ce matin.
Et là où la concurrence propose 3, 6 ou 16 Go de fair use (volume de données échangées par mois), Free offre 20 Go. "En incluant la 4G dans son Forfait Free, Free Mobile divise par 5 le prix proposé sur le marché pour ce type de forfait 4G", se félicite l'opérateur. Quid du réseau ? La 4G sera disponible exclusivement sur le réseau propre de Free mobile et non sur celui d'Orange. Soit environ 700 sites 4G accessible dans plus de 1.000 communes. "Le réseau 4G va rapidement croître avec la mise en place de plusieurs centaines de nouveaux sites 4G dans les prochaines semaines", précise l'opérateur.
Les opérateurs ne jurent que par la 4G depuis plusieurs semaines. Un bon moyen de reconquérir leurs abonnés perdus après le passage du tsunami Free mobile, qui a recruté plus de 7,4 millions de clients en seulement deux ans. Jusqu'à présent, l'opérateur dirigé par Xavier Niel n'avait lancé aucune offre de très haut débit mobile, alors que l'UFC Que Choisir vient de dénoncer les premiers ratés de la 4G en portant plainte contre Orange et SFR.
Invité il y a quinze jours de "Complément d'enquête" sur France 2 qui a consacré un sujet à la 4G, Xavier Niel avait annoncé vouloir diviser par deux son prix. "Les opérateurs commencent à déployer des antennes et ils ont décidé d'ouvrir plus vite que prévu leurs réseaux 4G. Ca marche dans la rue et dès qu'on entre dans un bâtiment... Ils ont lancé la 4G afin d'augmenter leurs prix et d'engranger toujours plus de bénéfices", avait dénoncé le patron de l'opérateur.
"On les laisse monter leurs prix tranquillement pour pouvoir revenir et diviser par deux les prix du marché", expliquait-il. "Vous allez refaire le même coup que sur la 3G ?", l'avait relancé Benoît Duquesne. "On ne va pas se priver, si ?", s'était amusé Xavier Niel. La guerre des prix sur l'internet mobile très haut débit ne fait que commencer.