Retour à l'envoyeur. Ce midi, sur Europe 1, Frigide Barjot a répondu à la lettre adressée par son beau-frère, Karl Zéro, sur le Huffigton Post. Il lui demandait de "stopper" son combat contre le mariage pour tous, en raison des débordements ce week-end. "Il a mon numéro de téléphone, mon mail. Il aurait pu éviter de passer par les médias. D'autant que je l'ai appelé. Je ne comprends pas ce qui lui arrive. Karl, il faut que tu fasses attention à toi. On est une famille. Il ne faut pas diviser", a lancé au micro d'Europe 1 midi la porte-parole de la manif pour tous.
Pour elle, les débordements et la violence ne sont pas de sa responsabilité. "Je continue d'appeler au calme, aux manifestations paisibles, qui luttent contre un projet de loi et non contre des personnes. Je suis embêtée que mon beau-frère chéri s'en mêle", déclare-t-elle. A celui qui lui reprochait de se servir des médias pour exister, elle dénonce une "action médiatique" commanditée par ses "amis" Pierre Bergé, les membres du gouvernement et "des gens qui ne veulent pas entendre les Français."
"On va faire quoi alors ? On va s'entretuer, parce que ça détend ? Attendre un Malik Oussékine de droite pour faire plier Hollande ? Puis on fera marcher des ligues de "patriotes" sur l'Elysée et l'Assemblée, comme en février 34? Non mais : allo, quoi !?", écrivait ce matin l'animateur. Tant qu'il est encore temps, il lui demande d'arrêter son combat, "Stop, Frigide !". "On n'est pas en dictature, mais si tu continues sur ce registre, là, on y va tout droit... Arrête ce jeu, sinon tu sais qui on aura comme Présidente en 2017 ? Je ne peux pas croire que c'est ça que tu veux ?", dénonçait-il. Avant de signer : "Ton beauf qui te pardonnera si t'arrêtes les frais."
Pour Frigide Barjot, l'accélération du calendrier parlementaire pour le vote de la loi "est responsable du fait que les gens vont être en colère et que cela va faire verser du sang". "Je n'ai pas dit que c'était nous qui allions verser du sang. Nous, on appelle au calme", a-t-elle expliqué sur Europe 1, se désolidarisant des mouvements radicaux. "Karl, ouvre les yeux, il n'y a pas d'extrémistes chez nous. Je n'en suis pas. On les a toujours dénoncés. J'ai dénoncé Civitas et le Printemps Français et on les a mis hors-jeu. Le Printemps français ne fait plus partie de 'Manif pour tous'. On le poursuit même en justice. Ils ont pris nos affiches. Ils ont pris nos logos. C'est scandaleux", a-t-elle assuré.