Séquence forte hier dans "Quotidien". Yann Barthès recevait Georges Buisson, le fils de Patrick Buisson, en pleine promotion de son dernier livre baptisé "L'Ennemi", et consacré à son père. Au cours de l'entretien, l'auteur a notamment évoqué la période durant laquelle son père a dirigé la chaîne Histoire, propriété du groupe TF1, également propriétaire de TMC, chaîne sur laquelle l'émission "Quotidien" est diffusée.
Georges Buisson a notamment raconté comment, alors qu'il travaillait lui aussi pour Histoire, il s'est "empoigné physiquement" avec son père dans les locaux du groupe TF1. "On ne s'est pas battu, la sécurité est intervenue", a-t-il tenu à préciser. Avant d'ajouter : "On a été séparé et moi j'ai été 'placardisé'. Lui a été rétrogradé de PDG à directeur de la chaîne Histoire pour éviter les risques pénaux. TF1 a essayé d'étouffer l'affaire", a dénoncé Georges Buisson. "Je me suis rendu compte qu'il se servait des moyens de la société, d'Histoire, à des fins personnelles : les ressources humaines et financières de l'entreprise", a-t-il expliqué. Georges Buisson a raconté avoir à l'époque dénoncé ces faits auprès du PDG de TF1, Nonce Paolini, sans effet. "Mon père l'a appris et il est devenu furieux", a ajouté l'invité de "Quotidien".
Le fils de l'ex-conseiller de l'ombre de Nicolas Sarkozy a ensuite dénoncé la protection dont a selon lui bénéficié son père au sein du groupe TF1, mettant nommément en cause Martin Bouygues, le propriétaire de la Une. "A TF1, il (Patrick Buisson, ndlr) était chez lui. Il était protégé par Martin Bouygues", a ainsi raconté sans détour Georges Buisson. Et l'ex-salarié du groupe TF1 de poursuivre : "Il (Patrick Buisson, ndlr) m'a souvent raconté cet épisode en 2007, une réunion de Martin Bouygues avec ses fidèles à TF1, où il (Martin Bouygues, ndlr) avait demandé à tout le monde qu'on traite bien Patrick Buisson et avait demandé de mettre TF1 au service de l'élection de Nicolas Sarkozy". Cette année-là, Nicolas Sarkozy sera élu chef de l'Etat en l'emportant sur Ségolène Royal.
"On rappelle que c'était vraiment une autre époque", a réagi Yann Barthès, alors que son actionnaire se faisait mettre en cause sur l'une de ses antennes. Et Georges Buisson de rajouter malicieusement : "C'était en 2007... C'est le même actionnaire...". puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.