L'affaire date de plusieurs mois, mais elle continue de poser la question de ce qu'on peut dire ou ne pas dire à la télévision aujourd'hui. Et elle a connu un nouveau rebondissement cette semaine. Interrogé sur Europe 1, Tex a indiqué qu'il poursuivait France 2 et la société de production Sony suite à son éviction de la présentation des "Z'Amours". Après 17 ans aux commandes du jeu de la chaîne publique, une blague douteuse sur un plateau de C8 lui a coûté sa place.
"Je ne leur parle plus à France Télévisions. C'est terminé ! Mais ils ne m'ont même pas parlé. Il faut savoir que j'ai juste reçu un recommandé qui me dit 'c'est fini, it's over'. J'ai eu le sentiment qu'ils abandonnaient l'un de leurs enfants", a confié Tex dans "Village médias" mardi, expliquant que c'était la société de production Sony "qui (lui) a envoyé la lettre de licenciement". "C'était un couperet ! 'Qu'on lui coupe la tête !', comme dans 'Alice au pays des merveilles'", a-t-il glissé.
Invité hier de #QHM, le "Quart d'heure médias" de puremedias.com, Guillaume de Tonquédec est revenu sur le dérapage de Tex et la décision de France 2. Selon lui, c'est le contexte qui explique l'ampleur prise par cette affaire. "S'il avait fait cette mauvaise vanne - qui est en effet assez douteuse - quinze jours avant l'affaire Weinstein, je pense qu'elle serait passée totalement inaperçue", a-t-il ainsi commencé.
"On peut lui dire qu'il ne pouvait pas ignorer le contexte, et qu'il ne pouvait pas faire une vanne dans ce contexte parce que ce n'est pas drôle. Mais ça pose la question : qu'est-ce qu'on peut dire ou ne pas dire ? Est-ce que 'Charlie Hebdo' a encore le droit d'exister aujourd'hui ? Est-ce qu'on doit se museler ?", a-t-il poursuivi, avant de généraliser. "Certes la vanne n'est pas drôle, mais c'est toute l'interrogation : est-ce que c'est drôle de faire des caricatures de Mahomet ? Je crois que, si on n'arrive pas à un point d'équilibre, si l'humour ne l'emporte pas, on est mal barré !", a-t-il conclu. puremedias.com vous propose de découvrir cette séquence.