Hapsatou Sy a voulu mettre les choses au point. Aujourd'hui dans le "Grand 8", la chroniqueuse est revenue sur sa prise de position lors de la "polémique Willy Sagnol". Le 5 novembre dernier sur D8, l'entrepreneuse avait pris la défense de l'entraîneur des Girondins accusé de racisme pour ses propos sur les "joueurs africains". "On fait des polémiques avec tout et avec rien. Il a été maladroit, peut-être. On ne peut pas faire le procès à Willy Sagnol d'être raciste. Je n'y crois pas une seconde", avait estimé la chroniqueuse à l'époque.
Ce matin, Hapsatou Sy a choisi d'évoquer dans une déclaration les insultes dont elle a fait l'objet sur les réseaux sociaux depuis cette prise de parole. "Je ne cède et ne céderai jamais à aucune pression, ni à aucune dictature m'imposant ici de présenter des excuses ou même de porter le message de qui que ce soit ou même d'être le relais de la propagande de certains extrémistes" a-t-elle déclaré d'emblée (...) "Je ne suis la marionnette de personne. Je suis une femme noire qui gardera, que cela vous plaise ou non, sa liberté de penser et de dire ce que je veux" a-t-elle ensuite précisé.
La chroniqueuse a ensuite décidé de lire quelques insultes dont elle a été la cible dans cette affaire de la part d'extrémistes "et pour la plupart de ma couleur de peau", a-t-elle précisé. Et Hapsatou Sy d'égréner : "J'ai été traitée de 'négresse de maison', 'de chienne de négresse'" et de citer certains des messages qu'on lui a envoyés sur les réseaux sociaux : "'Que son père s'il l'entend lui fasse subir l'inceste'. 'Elle mérite le viol, la pendaison, la lapidation sur la place publique'. J'en ai eu la nausée !" a commenté la chroniqueuse.
Concernant Willy Sagnol, elle a précisé n'être "ni l'avocate, ni l'attachée de presse ni même l'amie de cette homme". Hapsatou Sy a dans la foulée précisé qu'elle n'avait pas été informée de la deuxième partie des déclarations de l'entraîneur de Bordeaux sur les joueurs nordiques. "Je condamne les propos de Monsieur Sagnol qui sont bien évidemment racistes pris sous cet angle" a ainsi expliqué Hapsatou Sy. Avant de préciser : "Je ne fais pas partie de ceux qui n'accepte pas les erreurs des autres et non, je ne le condamnerai pas au point de le lyncher ou de le lapider sur la place publique. Ma seule condamnation sera de dire que ses propos sont racistes mais je pense qu'il ne l'est pas".
La chroniqueuse a ensuite fait son mea culpa : "Mes excuses vont à ceux qui m'ont exprimé dans le respect leur désaccord, leur déception et le fait qu'ils aient été blessés. A ceux-là j'exprime mes excuses les plus sincères". Avant de s'adresser à ceux qui l'ont insultée "derrière un écran d'ordinateur" : "A ceux qui m'ont agressée par leurs propos outrageux, je ne leur adresse aucune excuse ! Et comme ils l'ont dit surtout : boycotter mes produits, ne les achetez pas ! Si je suis une honte, une collabo, une négresse de maison, éteignez vos télés quand vous me verrez et désabonnez-vous de mes pages Facebook, Twitter et de tous les réseaux sociaux, parce que je ne mange pas de ce pain-là !".
Hapsatou a ensuite conclu, très remontée : "Je découvre les joies de la médiatisation dans sa plus profonde violence. Je me rends compte que l'on a oublié un fondamental : le respect et le fait d'être humain et donc de commettre parfois des erreurs. Ce n'est pas la première. J'en ferai surement d'autres et j'espère que nos désaccords pourront être débattus dans le respect".