"Montrer l'exemple". C'est la mission assignée à France Télévisions par sa patronne, Delphine Ernotte, présente aujourd'hui aux premières assises sur la parité, l'égalité et la diversité dans le cinéma. Une manifestation organisée par le collectif "5050 en 2020", créé dans le sillage de l'affaire Weinstein, qui réclame plus d'égalité dans le cinéma français. À l'occasion de cette réunion, celle qui a rappelé qu'elle est "la première femme à la tête de France Télévisions" a fait un certain nombre d'annonces, soulignant son exigence "de donner une voix et un chemin vers plus de justice pour les minorités, toutes les minorités".
La dirigeante a ainsi rappelé que le groupe audiovisuel public inclut désormais dans l'ensemble de ses contrats de production une clause de la diversité "qui exige des sociétés de production, que leurs équipes de tournage, d'écriture et artistiques reflètent la diversité de la société française". Cette obligation contractuelle est ainsi imposée à tous les producteurs avec lesquels France Télévisions travaille en matière de fiction française et de cinéma. "Elle devra nous amener à une représentation plus équilibrée de nos oeuvres" a déclaré Delphine Ernotte.
"Nous devons aller plus loin. Le regard sur une oeuvre est souvent porté par son ou ses créateurs, qu'il soit auteur, producteur, réalisateur ou 'showrunner'. Ces métiers sont aujourd'hui essentiellement occupés par des hommes. Même lorsque les équipes de tournage sont paritaires, c'est souvent ces fonctions qui vont déterminer le regard qui est ressenti par le spectateur" a jugé la présidente de France Télévisions avant d'annoncer la mise en place de quotas pour les femmes réalisatrices et créatrices de films ou de séries. "Nous ferons de même pour favoriser l'inclusion sociale, et la diversité des origines sociales, culturelles ou géographiques" a-t-elle également promis.
Enfin, Delphine Ernotte a également annoncé la généralisation sur les tournages de fictions et de films, financés par France Télévisions, de la nomination d'un référent harcèlement sexuel. Concrètement, sur chaque tournage, une personne sera l'interlocuteur dédié en cas de problème et sera chargée de recueillir la parole et d'empêcher "à une quelconque omerta de prendre forme". "C'est aussi cela notre rôle, tout simplement aider le monde à aller mieux" a conclu la présidente de France Télévisions.