Il s'attendait à cette chute d'audience. Ce mardi, Hervé Mathoux, présentateur du "Canal football club" sur Canal+, était l'invité du "Buzz TV" de "TV Mag". Au cours de cet entretien, le journaliste est revenu sur les audiences en baisse de son émission dominicale dédiée au football. Marquée par l'absence des droits d'utilisation des images de la Ligue 1, récupérés par Amazon depuis septembre 2021, le "CFC" a vu ses chiffres d'audience reculer.
En moyenne et en audience veille, le programme a été suivi cette saison par 451.000 fidèles, soit 2,3% du public, selon Médiamétrie. En comparaison, en 2020/2021, saison déjà affectée par un psycho-drame autour des droits sportifs, l'émission sur le ballon rond avait fédéré en moyenne 725.000 téléspectateurs, pour une part de marché s'élevant à 3,3% des individus de quatre ans et plus.
"On n'a plus les droits de la Ligue 1. On n'est plus porté par un match de Ligue 1 avant et on n'a plus les images de Ligue 1. Donc, la baisse était prévisible et on l'avait intégré", a indiqué Hervé Mathoux, expliquant que l'émission "continue" car "elle reste une marque forte" : "Pour l'économie de Canal+, on fait toujours des audiences extrêmement importantes".
Il a également confié "qu'en tant que journaliste", il "s'éclate à faire cette émission". "Quelque part, à l'imaginer, c'est plus intéressant quand on a la Ligue 1. Quand vous avez la Ligue 1, vous présentez le match de Paris, le match de Lyon, le match de Marseille... Désormais, il faut se creuser pour raconter une histoire", a poursuivi Hervé Mathoux. Et d'ajouter : "Bien sûr qu'il y a peut-être moins d'appétit à aller la consommer. Il y a plein de gens qui ne viennent plus parce qu'ils n'ont plus le réflexe et qu'ils ont compris qu'il n'y a plus les images de Ligue 1. Mais pour ceux qui viennent, on a d'excellents retours, parce qu'on fournit des choses vraiment intéressantes et qualitatives".
"La vie d'une émission, c'est comme tout. On est en pleine bourre. Quand on est dans le foot et le sport en général, on est dépendant des droits. Il y a des moments où on est fort sur les droits, des moments où on est plus faible. Ca tourne, ça revient. Ce qu'il faut, c'est rester pro, rester passionné et continuer à faire vivre cette émission", a conclu l'animateur du "CFC".