Il reste confiant pour les droits de la Ligue 1 en 2020. Lors de l'appel d'offres en juin dernier des rencontres de première division de football pour la période 2020-2024, Canal+ n'était pas parvenue à acheter de lots, tandis que le groupe espagnol MediaPro, et dans une moindre mesure beIN Sports, avaient raflé l'ensemble des oppositions de Ligue 1 pour cette période. Dans une interview accordée au "Point", Hervé Mathoux, le présentateur emblématique du "Canal Football Club" revient sur les résultats de cet appel d'offres et l'avenir de la chaîne cryptée en 2020.
"2020 est encore loin. Il y a ce point d'interrogation sur la Ligue 1. Personnellement, je trouve que la manière dont la Ligue nous a sortis du jeu est inélégante, au vu de notre histoire commune. C'est le monde impitoyable des affaires, des droits sportifs. L'inquiétude de nos abonnés était aussi la nôtre", débute l'animateur de l'émission de football. Avant de se rassurer : "On a eu récemment de bonnes nouvelles. Canal+ est en train de reprendre du poil de la bête et a acquis la Premier League. Cela nous replace sur l'échiquier."
Ainsi, le journaliste est certain que "les choses vont bouger" pour Canal+ et qu'elles "dépassent le 'CFC'". "Nous sommes dans une situation de stand-by où tous les acteurs ont placé leurs pions. Mais la situation n'est viable pour personne. Il y aura donc des alliances", assure Hervé Mathoux, soulignant par ailleurs : "Canal est en bonne position pour le faire, avec une situation financière meilleure que ses concurrents. Aujourd'hui, beIN est en difficulté, tout le monde dit que SFR n'est pas viable et Mediapro n'existe pas encore en France". Selon lui, seule Canal+ "a la situation la plus stable" et "peut s'appuyer sur une autre offre globale".
Il concède également que la multiplication des bouquets sportifs entraîne "une dispersion de l'offre foot". "Pour le fan de foot, c'est le casse-tête total. C'est un paradoxe", poursuit le présentateur de l'émission phare de Canal+, ajoutant : "Dans de nombreux domaines, plus il y a d'offres, plus le consommateur peut faire jouer la concurrence. Dans les droits sportifs, le passionné veut tout voir. Aujourd'hui on est dans une jungle avec des coupe-coupe. Nous avons un coupe-coupe un peu plus gros que les autres !"
Il y a quelques mois, Didier Quillot, patron de la Ligue de football professionnel, avait évoqué pour puremedias.com la stratégie de Canal+ lors du dernier appel d'offres pour les droits de la Ligue 1.