Cinéma
Insidious : De l'horreur low cost mais efficace
Publié le 20 juin 2011 à 15:24
Par puremedias
Il est des fois ou un bon shoot d'angoisse, confiné dans une salle obscure, remet les idées en place et "Insidious" des créateurs de "Saw" réussit plutôt bien l'exercice, malgré une bonne dose de déjà-vu.
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Insidious fait partie de cette nouvelle tendance à Hollywood des produits d'horreur low cost, efficaces et hyper rentables. Un vrai business avant que ces derniers ne deviennent des grosses franchises - ce dernier étant produit pour 1,5 million de dollars, il en a déjà rapporté plus de 50. Bingo. Après le succès (mérité ?) de Saw, il n'en fallait pas moins pour que les créateurs, James Wan à la réalisation et Leigh Whannell pour le scénario, se lancent dans une nouvelle quête plus traditionnelle, redonnant ses lettres de noblesse a ce genre trop sous-estimé par le grand public.



Insidious joue avec nos nerfs ! Il nous renvoie à nos propres angoisses en instaurant une atmosphère inquiétante propre au genre, mais l'originalité vient de l'histoire de ce petit garçon, Dalton Lambert (Ty Simpkins, qui affiche déjà un très beau palmarès), curieusement plongé dans un coma pendant son sommeil et que le père va devoir aller chercher dans une dimension entre la vie et la mort. Loin d'être au niveau de la mise en scène et du propos d'Hypnose de David Koepp, la projection dans l'au-delà à tendance back-room relève ici malgré tout plus de la farce que du pur spiritisme, mais encore une fois, tout ceci est parti pris.



Certes, on retrouve dans Insidious les éléments type d’un Amityville : un couple middle class (interprété par l’éternel second rôle - sauf dans la sphère indépendante - Patrick Wilson et la star montante Rose Byrne) dont seul le mari travaille, de jeunes enfants innocents, un emménagement, un grenier et hop, c'est parti pour un huit clos d'1h45 !

Seulement voilà, on aura beau se la jouer vacciné par tout ce que l'on a pu voir dernièrement en terme d'horreur, surtout depuis que la franchise porn-gore a atteint les limites du supportable, il n'en reste pas moins un film extrêmement efficace qui met au défi quiconque de ne pas vouloir se planquer au moins une fois sous son siège à moins de rire en auto-défense. D'ailleurs, qui n'a jamais eu une imagination débordante en arrivant dans une maison vide ? Et même si on sait par avance quelle sera la tournure narrative une fois que l'espace et les protagonistes sont mis en place, qu'importe !

Une porte qui claque, une photo blafarde, des apparitions furtives qui glacent le sang et, très important, une pendule (qui, en 2011, a encore ça chez soi ?) ! Tels sont les ingrédients maintes fois vus et revus, mais qui font encore leur petit effet. La frayeur du samedi soir a encore de beaux jours devant elle.

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