La séquence avait fait grand bruit. Le dimanche 5 février 2023, dans "Sept à huit"* sur TF1, Audrey Crespo-Mara avait mené un entretien avec Charles Sobhraj, surnommé "Le Serpent". L'interview avait heurté des téléspectateurs qui ont saisi l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique car l'individu a été condamné pour meurtres au Népal et soupçonné d'avoir assassiné plus de 20 personnes. Le programme avait été suivi par 3,49 millions de téléspectateurs, selon Médiamétrie, pour une part de marché s'élevant à 20,4% des individus de quatre ans et plus.
Dans une décision prise en assemblée plénière le 26 avril 2023 et publiée le 30 mai 2023, l'Arcom a réagi à cette séquence sur TF1. L'autorité a constaté que "cette séquence était dénuée de propos complaisants, dégradants ou encourageant à des comportements répréhensibles". "En conséquence, l'Autorité n'est pas intervenue à l'encontre de l'éditeur du service", a souligné le gendarme de l'audiovisuel.
Une autre séquence avec "Le Serpent" avait fait débat à la même période. Le 11 février 2023, Léa Salamé avait reçu Charles Sobhraj dans "Quelle époque" sur France 2, une invitation qui avait été jugé dérangeante par certains internautes. "On a réfléchi sur 'Le Serpent'. Moi, j'avais des doutes. Ce n'est pas évident. Il n'empêche que le type a passé la moitié de sa vie en prison. Il a purgé sa peine. Son histoire a suscité des dizaines de livres et de films", a confié Léa Salamé dans un entretien à puremedias.com. Et d'ajouter : "C'était très encadré. Ça a été diffusé à 1h du matin. Je vous rappelle que TF1 a diffusé son entretien avec 'Le Serpent' dans 'Sept à huit' à 19h. Nous, c'était le dernier invité. Je savais que ça allait susciter des réactions".
Par ailleurs, le 30 mai 2023, l'Arcom a également publié une décision prise le 26 avril 2023 en assemblée plénière, concernant une séquence dans "Midi News" et diffusée le 9 février dernier sur CNews. Le régulateur a été alerté au sujet d'un débat relatif à la guerre en Ukraine. Il a noté que "les activités d'un des intervenants au sein de l'association 'Dialogue franco-russe' n'avaient pas été mentionnées à l'antenne". "En conséquence, l'Autorité a rappelé à l'éditeur la nécessité de fournir aux téléspectateurs toute précision utile à la bonne compréhension de la qualité des intervenants à l'antenne, a fortiori dans le cadre de sujets qui revêtent une sensibilité particulière", a écrit l'Arcom.
*Emission produite par Elephant, détenu par Webedia, société éditrice de puremedias.com.