
L'entêtant tube "Shanana" bercera les téléspectateurs de France 2 tous les jeudis soirs d'été. Profitant de l'enthousiasme des Français pour leur équipe de rugby, la chaîne a annoncé samedi dernier, lors de la mi-temps du dernier match du tournoi des VI Nations 2025, le retour d'"Intervilles" à partir du 3 juillet prochain. Depuis plusieurs années, Nagui souhaitait relancer le divertissement familial né il y a soixante-trois ans mais se heurtait jusqu'ici à des contraintes budgétaires et logistiques. L'animateur du service public a fini par avoir raison de son obstination, et relancera le jeu fait d'épreuves physiques et loufoques entre deux villes pour quatre soirées estivales. Il sera d'ailleurs au coeur de l'arène, avec ses acolytes Bruno Guillon et Magali Ripoll à ses côtés. Camille Cerf, Valérie Bègue et Yoann Riou, dans un rôle d'arbitre déjanté, complètent cette joyeuse escouade.
Sur les réseaux sociaux, Nagui a également publié une vidéo où toute sa bande découvre la seule et unique vachette autorisée dans cette version modernisée d'"Intervilles". Cette mascotte, baptisée "Topa", et dont les traits ont été dessinés par Zep, la papa de Titeuf, a enfin été dévoilé au public, ce jeudi 20 mars. "Topa est la", se réjouit le compte officiel de l'émission dans la vidéo de présentation de ce bovidé factice. On y apprend que la bestiole est âgée de deux mois, pèse 92 kilos et a comme signe particulier de vouloir devenir influenceuse. Son visage est, lui, clairement inspiré, de l'iconique vache qui rit, avec pour différence de grands yeux ronds et une mèche blonde rebelle lui tombant sur le naseau. Les internautes, emballés par son minois, devraient avoir de ses nouvelles prochainement, comme l'indique la publication Instagram.

Si la production n'a pas encore communiqué sur le rôle de Topa, il est acquis qu'aucune ruminante emblématique ne viendra mettre des bâtons dans les roues des concurrents. Fervent défenseur de la cause animale, Nagui, en accord avec la chaîne et les ayants droit du format, a milité en ce sens, quitte à se mettre à dos certaines villes emblématiques du programme, comme Dax et Mont-de-Marsan, lesquelles ont refusé de participer à cette nouvelle formule. "Nous n’avons pas besoin de cela. Déjà parce qu’il n’y a plus d’animaux dans les émissions de télévision aujourd’hui. Car on connaît leur sensibilité au bruit et à la foule, leur inconfort… Sans parler du risque de blessures pour les humains en face aussi", arguait Nagui dans les colonnes de "Ouest-France". Mais, il n'a pas souhaité une rupture totale avec les fondamentaux du programme en proposant cet ersatz "en mousse, avec quelqu'un à l'intérieur".
Reste que cette alternative n'a pas convaincu ceux qui ont annoncé leur boycott de cette mouture. Des bastions taurins du Sud-Ouest se sont érigés contre cette édition expurgée de son symbole le plus fort. "'Intervilles' sans vachettes, ce n’est pas 'Intervilles'. C’est autre chose, c’est une kermesse, ou un jeu télévisé quelconque, mais ça ne s’appelle pas 'Intervilles'", regrettait notamment Charles Dayot, maire de Mont-de-Marsan. La révélation du design de "Topa", comme le maintien des épreuves cultes qui ont fait les plus belles heures de l'émission, ne risquent pas de les faire fléchir sur leurs positions.