Service minimum sur iTELE pour la primaire à droite. La chaîne, en grève depuis plus de quinze jours, co-diffusera le débat "sec" ce soir, sans émission avant et après pour l'encadrer, de 18h30 et jusqu'à minuit comme c'était initialement prévu. Une décision prise mercredi par la direction de la chaîne. "La rédaction s'était organisée depuis le début de la semaine pour tenir cet engagement. Elle déplore la décision de la direction et reste mobilisée si celle-ci devait changer d'avis", note la SDJ dans un communiqué.
La raison de cette volte-face de Serge Nedjar, patron d'iTELE ? "Il craignait qu'on utilise le temps d'antenne hors débat pour parler du mouvement qui touche iTELE depuis quinze jours, l'expliquer à nos téléspectateurs, et qu'on apparaisse aussi comme des journalistes responsables", explique l'un d'eux. Un communiqué devait être lu par Audrey Pulvar lors de l'ouverture de la tranche mais Nedjar a changé d'avis à la dernière minute. Ambiance... "C'est désolant", commente ce matin dans Le Parisien Thierry Solère, président du comité d'organisation de la primaire à droite, qui a hier soir "pris acte" de cette décision.
Le dialogue entre la direction et les journalistes est au point mort. Cette décision de renoncer aux émissions pour encadrer le débat montre une nouvelle fois la détermination de l'état-major d'iTELE, qui encourage tous les journalistes à partir avec des indemnités. Ce soir, Laurence Ferrari et Michaël Darmon représenteront la chaîne à l'antenne dans ce débat aussi retransmis dans des conditions normales sur BFMTV et RMC.