La chaîne d'information i>Télé se met en place en vue de la présidentielle. Après avoir lancé une interview quotidienne chaque matin en partenariat avec Radio Classique, la chaîne du groupe Canal+ a inauguré lundi soir Elysée 2012, une émission quotidienne diffusée à 21h. Pour Puremédias, Albert Ripamonti, le directeur de la rédaction de la chaîne, évoque son projet pour i>Télé et revient sur les derniers dossiers d'actualité. Entretien.
Puremedias : Vous avez été nommé en septembre à la tête de la rédaction d'i>Télé. Quatre mois plus tard, quel premier bilan tirez-vous ?
Albert Ripamonti : C'est un bilan positif. J'ai trouvé une rédaction en état de marche, l'équipe précédente a fait du bon boulot. J'ai rapidement fait quelques correctifs, notamment sur la matinale. Je me suis rendu compte assez vite que la matinale n'était pas assez tournée vers le news. J'ai donc musclé le news en allongeant les journaux et en apportant de l'expertise. On a une rédaction très performante sur la réactivité et le hot news mais, en revanche, il a fallu apporter des gens un peu plus senior comme sur la politique, où j'ai fait venir Michael Darmon. Pareil sur l'économie avec Jean-Marc Sylvestre, Christian Makarian sur la politique internationale, Jean-Pierre Berthet sur la justice. Ça manquait un peu d'expertise et de seniorité, j'ai donc mis l'accent là-dessus.
Vous avez aussi lancé de nouveaux rendez-vous politiques.
On a aussi musclé la matinale en intégrant des rendez-vous politiques avec le partenariat avec Radio Classique. Nous avons de bons retours et de bons invités. On a aussi lancé lundi soir Elysée 2012 avec Léa Salamé et Michel Dumoret, le chef du service politique, de 21h à 22h, avec un invité et des formats un peu différents, un format un peu éditorialisé avec Claude Askolovitch.
Vous pensez qu'i>Télé doit aujourd'hui se positionner sur ce terrain de l'expertise ?
A la fois, naturellement, sur la réactivité, le news, le direct, c'est du classique. Mais aussi à côté l'expertise, l'éclairage, le décryptage, ça, c'est une carte i>Télé.
Vous allez continuer à recruter des chroniqueurs seniors comme Jean-Marc Sylvestre, Michel Chevalet...
Bien sûr.
Et Robert Namias ? Le Point indique qu'il a été remercié.
Il n'a pas été remercié. On estime que la pluralité des regards est une des valeurs d'i>Télé. C'est indépendamment de la personnalité de Robert qui est quelqu'un de valeur, mais on a estimé que c'était bien d'avoir, notamment à 18 heures, des gens d'horizons différents. On a aujourd'hui Eric Brunet, Rokhaya Diallo, Laurent Neumann, Géraldine Mulhmann.
Et Robert Namias ne pouvait pas être dans cette bande ?
Lui intervient plutôt dans les débats, les duels d'éditorialistes, mais sa place est toujours là.
S'il fallait aujourd'hui définir votre projet et la ligne d'i>Télé, vous diriez que c'est le direct et l'expertise ?
Il y a trois piliers. Sur le news, il y a le hot news mais le fait brut éclairé et décrypté. Ensuite, il y a le sport, je ne vais pas le renier, ça a été parfaitement lancé par mes prédécesseurs, c'est un succès d'audience, notamment à 20 heures. Et la politique aussi.
On voit qu'i>Télé s'est éloignée de son modèle d'origine qui était vraiment dans le débat et le talk. C'est une orientation de vos prédécesseurs que vous validez ?
Oui, tout à fait. Je pense que la chaîne a été, à un moment donné, un peu « bavarde ». Aujourd'hui, on se doit d'être crédible sur le news. Ce qui capte l'audience, c'est la réactivité sur le news, même si ça ne suffit pas. Pour générer de la durée d'écoute, il faut autre chose. Mais s'il se passe quelque chose quelque part et que vous n'y êtes pas, vous ne captez pas d'audience.
Mais c'était très différenciant auparavant alors qu'aujourd'hui, que ce soit sur i>Télé ou BFM TV, on vient chercher du « chaud ». Ce n'est pas gênant en termes de positionnement ?
Ce que je sais, c'est que, quand il y a de gros événements comme en ce moment en Tunisie, il y a une surconsommation parce que les gens sont avides d'information. Si, à ce moment-là, vous offrez un débat un peu froid, vous êtes à côté de la plaque. Ça peut être différenciant mais les gens ne viendront pas vous voir, ils ne seront pas intéressés. Si, en revanche, vous offrez une bonne programmation sur l'événement, les gens viendront chez vous. Si vous offrez un programme trop différencié à ce moment-là, vous êtes sûrs que vous serez battus.
Pour l'instant, on ne peut pas dire que ça ait payé en termes d'audience. Depuis la rentrée, i>Télé est plutôt en baisse...
(il interrompt) Non, non, i>Télé n'est pas en baisse. J'ai eu les derniers chiffres qui font apparaître une progression sur la matinale. Non, i>Télé n'est pas en baisse.
Mais sur l'audience globale, le rapport de forces est à l'avantage de BFM TV. Comment l'analysez-vous aujourd'hui ? C'est justement parce qu'i>Télé s'est un petit peu cherchée et il vous faut du temps pour la repositionner ?
Non, moi, ce que j'ai comme chiffres, c'est qu'en novembre-décembre, la matinale d'i>Télé progresse de 200..000 téléspectateurs. On ne peut pas dire qu'on est en baisse, surtout pas. On est en progression constante.
Mais pas sur les six derniers mois. Depuis la rentrée, on ne peut pas dire qu'i>Télé est en hausse. Vous étiez à 0,9 cet été, à 0,7 aujourd'hui...
Ce qui s'est passé, c'est vrai qu'il y a eu un effet foot. On ne peut pas dire le contraire. A la rentrée, on est revenus à des étiages mais on est en progression sur un an. Il y a eu une légère baisse par rapport au Mondial mais si on prend par rapport à novembre-décembre de l'année dernière, on est en progression, c'est absolument évident. Ce sont les chiffres.
Sur le mois de décembre, BFM TV admet avoir profité d'un effet « neige » avec la forte actualité autour des intempéries. Vous en avez visiblement moins bénéficié.
Pourtant, on a fait beaucoup sur la neige. Il y a eu un effet neige et peut-être un effet Miss (BFM TV a suivi en fil rouge et en exclusivité la première élection de Miss Nationale, NDLR), je ne sais pas. Après, encore une fois, on a progressé en matinale ou sur le 18h-21h où nous sommes leaders sur quasiment tous les quarts d'heure. L'effet neige nous a profité.
Quels sont aujourd'hui les points forts de votre grille ?
La progression de la matinale, le 18h-21h. On est aussi content de la mi-journée. Sinon, on avait jusqu'à présent une tranche 21h-00h et là, on propose un 21h-22h consacrée à Elysée 2012, et on mise beaucoup sur ce nouveau rendez-vous. Et je pense que de revenir à une programmation 22h-24h va rendre la tranche plus homogène et plus musclée.
Au-delà de la compétition avec BFM TV, quels sont vos objectifs d'audience ?
Moi, la compétition avec BFM TV, c'est logique et c'est même sain. Cela étant, c'est une compétition fairplay et vous ne trouverez jamais chez moi de mots vis-à-vis d'un compétiteur. Chacun fait son métier comme il l'entend, chacun a son positionnement. Après, je ne suis pas obsédé par BFM TV. Je regarde ce que fait BFM TV parce qu'on est sur la même créneau mais, encore une fois, quand je me lève, je ne prends pas de décisions en fonction de ce que fait BFM TV. J'ai ma propre programmation, mes propres choix et je creuse mon sillon moi-même. Après, on a montré en juin qu'on pouvait rivaliser avec eux, voire les dépasser. Après, on est revenus à d'autres habitudes, le match est reparti. Sur la politique, c'est évident, et le match se jouera sur ce terrain-là également.
Concernant le football, vous avez accès à des images que d'autres n'ont pas, grâce à votre appartenance au groupe Canal+. Vous comptez accentuer cela ?
C'est vrai qu'on a des images exclusives et on va travailler davantage avec eux. Ils vont notamment nous aider sur le 20H Foot et le 13H Foot, à le produire un peu mieux, en nous mettant aussi peut-être des journalistes un peu plus emblématiques de Canal+ pour nous aider à porter ce programme. C'est vrai qu'il y a une volonté forte du groupe Canal+ de nous faire bénéficier de leurs forces. On a un catalogue d'images incroyable avec eux et je pense qu'on en jouera mieux. Il y a une marge de progression très importante dans cette collaboration.
Ca veut dire qu'il peut y avoir des stars du foot de Canal qui peuvent intervenir sur i>Télé ?
On n'en peut-être pas encore là, on en est à des journalistes mais, après, pourquoi pas. Il peut y avoir des consultants, ça fait partie de la négociation. Mais il est clair que ce sera davantage produit, en collaboration avec Canal+.
Quelques questions d'actualité. Si Eric Zemmour venait à être condamné pour incitation à la discrimination raciale, France 2 a d'ores et déjà indiqué qu'il resterait chroniqueur chez Laurent Ruquier. Et sur i>Télé ?
Oui. On a demandé une peine de principe contre lui donc, moi, je pense qu'Eric Zemmour fait partie intégrante de la maison. Je ne sais pas quelles sont ses intentions, il fera vraisemblablement appel, l'appel étant suspensif, on a du temps devant nous avant qu'il soit définitivement condamné. Mais, a priori, je maintiens toute ma confiance à Eric Zemmour.
On a beaucoup commenté sur internet le petit accrochage entre Julian Bugier et Robert Ménard en direct sur i>Télé. Vous avez trouvé que ça avait sa place sur l'antenne (revoir la séquence) ?
Franchement, ça ne m'a vraiment pas choqué que Robert donne son avis et que le présentateur lui dise derrière qu'il n'est pas d'accord. A partir du moment où on se met dans une position d'éditorialiste et qu'on intervient comme cela.
Robert Ménard oui, mais Julian Bugier n'est pas éditorialiste.
Non, mais il peut aussi avoir ses convictions. A partir du moment où, dans notre brief éditorial, on a aussi décidé d'avoir des aspérités et des éditions avec des personnalités différentes... Le 17h-20h s'appelle L'info sans interdits, c'est-à-dire que c'est une info un peu engagée avec des aspérités et des chroniqueurs qui ont carte blanche donc, dans ce cadre-là, ça ne gêne pas si, à un moment donné, un présentateur dit qu'il n'est pas d'accord, surtout sur des thématiques fortes, comme la peine de mort.
Le JT Décalé ?
C'est quelque chose qui marche bien.
Au-delà de l'audience...
Non mais c'est important aussi (rires). Parfois, je réfléchis en me disant qu'on pourrait faire un JT décalé parfois un petit peu plus ancré dans l'actualité mais non, c'est un produit auquel on tient.
Et la mise en scène de sa présentatrice ?
Moi, ça ne me dérange pas.
Les Miss Nationale ont-elles leur place sur une chaîne info ?
Personnellement, on ne l'a pas traité. Maintenant, on peut le faire, tout dépend du traitement. Si on avait diffusé en direct une cérémonie comme les Miss Nationale, ça n'a pas sa place, c'est trop. Après, tout dépend de ce qu'on veut en faire. Moi, je ne suis pas hostile au people, c'est une question de dosage et de traitement. A partir du moment où on estime que c'est un événement important ou qui mérite d'être couvert, tout dépend du traitement. Si vous me dites qu'on va faire deux heures de direct sur ça sur une chaîne info, je vous dis non. Si vous y allez en prenant quelqu'un en duplex qui vous raconte ce qui se passe, pourquoi pas, ce n'est pas plus choquant que d'aller couvrir une cérémonie. Après, c'est une question de goût, est-ce que c'est dans le pitch de la chaîne ou pas.
C'est d'ailleurs ce qu'a fait BFM TV en le suivant en fil rouge donc, à priori, il n'y a rien de choquant ?
Moi, je me garderai bien de donner des leçons aux autres.
Où en êtes-vous de la présence d'Audrey Pulvar sur l'antenne d'i>Télé ?
On est en train de voir avec elle la manière de poursuivre la collaboration. On a deux projets, notamment une émission d'entretien. On n'a pas été très contents, ni elle, ni nous du premier projet qui s'est arrêté au bout d'une dizaine de jours. Nous sommes convenus de réfléchir à autre chose.
Pourquoi ce n'était pas satisfaisant ?
On était dans un journal et l'interview paraissait parfois exogène, ce n'était pas forcément ancré dans l'actualité donc, comme on était au milieu d'un rendez-vous d'info, on trouvait que ce n'était pas très satisfaisant.
Audrey Pulvar est toujours sous contrat avec i>Télé ?
Oui, tout à fait.
Pourrait-elle quitter i>Télé si vous ne trouvez pas de projet satisfaisant ?
Pas du tout, ce n'est pas à l'ordre du jour. Je pense qu'on va trouver un projet qui la satisfera. Ce n'est pas à l'ordre du jour.
On a lu que sa suspension avait été décidée par le groupe Canal+. C'était une décision concertée avec vous et la rédaction en chef ?
D'abord, nous n'avons pas suspendu Audrey Pulvar mais l'émission Audrey Pulvar Soir. Ensuite, la décision a été prise par Pierre Fraidenraich (directeur général d'i>Télé, NDLR) en coordination avec moi-même. On s'est parlés et c'est une décision qui a été prise au niveau de la direction générale d'i>Télé, non pas de Canal+. Je sais que ça a été écrit mais ce n'est pas du tout la réalité.
Les commentaires ont quasiment tous conclu que cette décision était prématurée, elle-même d'ailleurs l'a dit.
Certains commentaires. Moi, je trouve que c'est une décision qui a été prise dans un bon timing. Ensuite, les événements politiques nous ont donnés raison, dans la mesure où quelques jours après, Ségolène Royal a annoncé sa candidature aux primaires. Ça devenait intenable, franchement. On n'imagine pas quelqu'un interviewer des hommes politiques alors que son compagnon... Voilà. On peut en penser ce qu'on veut mais, pour moi, on aurait été suspectés elle et nous de conflit d'intérêt, de partialité. Personne n'aurait été à l'aise avec cette situation. Pour moi, ce n'était pas prématuré, c'était la bonne décision au bon moment.
Un mot sur France 24, votre ancienne maison. Soulagé de ne plus y être vu le tourment médiatique autour de la chaîne (rires) ?
(rires) Non, non. En fait, lorsque Pierre m'a demandé de le rejoindre, il n'y avait pas encore de tempête médiatique. J'ai donné ma réponse avant ça donc ça n'a absolument aucun rapport. Je suis parti parce que le projet qu'on me présentait ici m'exaltait, j'avais envie de relever ce défi, notamment avec la campagne présidentielle. Sur une chaîne internationale, on est quand même un peu à côté donc j'en avais envie et je souhaitais aussi travailler avec Pierre. Je crois que la campagne présidentielle va se faire en grande partie sur les chaînes infos, notamment parce qu'on a aujourd'hui des moyens techniques pour être quasiment en direct partout, et aussi parce qu'on a de l'espace alors que les chaînes nationales ont des journaux de 30-35 minutes. On a des possibilités d'offrir des débats, de suivre des discours en intégralité... Ca, ce sont des moments que vous ne pouvez pas avoir sur de grandes chaînes généralistes, ce n'est pas possible. La campagne présidentielle va se faire sur les chaînes infos et c'est ça qui m'a déterminé à venir.
Ce n'était pas non plus parce que c'était compliqué de travailler avec la direction de France 24 ?
Je ne vais pas vous mentir, la situation n'était pas particulièrement simple mais ce qui m'a déterminé à venir ici, c'est de relever ce défi nouveau. J'avais envie de participer à une nouvelle aventure avec quelqu'un que je connais depuis des années et avec qui j'ai une bonne relation. De temps en temps, il faut changer.
Je vous pose quand même la question : vous auriez voté la motion de défiance à l'encontre de Christine Ockrent ?
Je ne parle plus de France 24. Je veux être honnête avec tout le monde, vous n'êtes pas le premier à me poser cette question, je n'ai jamais répondu et je ne regarde pas dans le rétroviseur. Maintenant, je regarde devant et pour moi, c'est i>Télé, la campagne présidentielle et de faire en sorte que cette rédaction avance et relève tous ses défis. Ce n'est pas de m'occuper de ce qui se passait dans mon ancienne maison.
Justement, pour terminer, faut-il s'attendre à des évolutions de l'antenne d'i>Télé ?
Oui. En termes d'habillage, un chantier a été lancé et il va y avoir rapidement des changements. Je pense qu'on a besoin de le moderniser. On travaille aussi sur les décors des studios.
Interview
Albert Ripamonti (i>Télé) : "La campagne présidentielle va se faire sur les chaînes infos"
Publié le 18 janvier 2011 à 16:31
Entretien avec le nouveau directeur de la rédaction de la chaîne : il évoque la concurrence de BFM TV, l'avenir d'Audrey Pulvar, le renforcement de l'offre foot ou encore l'arrivée d'un nouvel habillage d'antenne.
Albert Ripamonti© Canal+ - Bardou
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