C'était la coqueluche de la "Star Academy" 2022 ! Pendant un mois, la vie de Julien dans le château de Dammarie-les-Lys a alimenté la chronique. Et les réseaux sociaux. Repêché à deux reprises par les téléspectateurs de TF1, le jeune rebelle de la promotion a finalement été éliminé samedi dernier. Pour puremedias.com, le jeune homme a accepté de tirer le bilan de cette aventure hors du commun.
Propos recueillis par Benjamin Rabier
Puremedias : Pourquoi vouloir participer à la " Star Academy " quand on a 20 ans ?
Julien : Je ne vais pas mentir, on est venu me chercher via les réseaux sociaux. On m'a demandé si j'étais intéressé pour participer au casting. Je ne connaissais la "Star Academy" que de réputation mais je me suis dit pourquoi pas. J'ai 20 ans, je découvre un petit peu la vie donc je me suis lancé dans cette expérience. J'y suis allé pour rire de base, au talent. J'habite chez mes parents, j'avais besoin de quitter le cocon familial, de leur prouver que je pouvais me débrouiller. Partir seul, sans réseaux sociaux, avec des inconnus, c'était la meilleure expérience pour montrer ce que j'avais dans le ventre.
Comment avez-vous vécu le fait d'être coupé du monde ?
C'était relativement dur au début. Les premiers jours, tu essayes de t'adapter à tout, aux gens, au lieu. Au final, on s'adapte et on trouve des repères dans l'expérience car le rythme est très intense. A la "Star Academy", tu ne fais que travailler, tu dors peu, tu es sollicité partout et tout le temps.
Qu'est-ce qui a été le plus dur à vivre pour vous ?
Me lever le matin et chanter du "Queen" à 9h avec Adeline Toniutti (il rigole). Je ne regrette absolument rien, les professeurs de l'émission sont supers mais pour moi c'était compliqué de sortir du lit pour aller faire des burpees et des pompes avec le coach Joe. C'est un rythme à prendre et au final je crois que j'ai réussi à le prendre à ma manière.
Me lever à 8h du matin pour faire du sport, c'était vraiment compliqué
Justement vous avez souvent séché le cours de sport du vendredi. Pourquoi ?
Sur les dernières semaines, j'étais malade comme un chien et j'avais peur d'être encore plus malade pour le prime du samedi soir. La toute première fois où je n'ai pas été à ce cours, je ne vais pas mentir, c'était à cause de la fatigue et de la flemme (il rigole). Vraiment, me lever à 8h du matin pour faire du sport, c'était compliqué.
Vous vous êtes beaucoup plaint de la fatigue durant l'aventure, c'est si dur que ça la " Star Academy " ?
C'est incroyable pour quelqu'un comme moi qui est un couche-tard et un lève-tard... Le fait d'avoir 30 minutes pour se préparer chaque matin et de devoir immédiatement se mettre à chanter, faire du sport, improviser, c'était beaucoup d'énergie à donner. C'était très intense.
On vous a collé l'image de l'élève fainéant. Vous confirmez ?
J'avoue, j'ai un peu ce coté flemmard. Mais voilà, j'ai 20 ans, je suis encore jeune, je découvre tout de la vie en ce moment. J'apprends, j'évolue. Je le redis, c'était un rythme à prendre et je me suis adapté comme j'ai pu. On a eu de moi l'image du gamin qui ne travaillait pas alors qu'en vrai j'ai bossé.
Quels rapports avez-vous entretenu avec les professeurs de l'émission?
C'était compliqué car j'ai découvert tout un univers que je ne maitrisais pas du tout. Mon univers c'est la chanson américaine comme Mariah Carey et Stevie Wonder. A la "Star Academy" on m'a plongé dans un univers français, donc j'ai dû m'adapter. On m'a enlevé de mon univers donc j'ai eu du mal à proposer quelque chose de bien. Mais c'était génial à vivre quand même, les professeurs ont fait du super boulot. J'ai appris plein de trucs comme le contrôle de soi-même et le lâcher prise. C'est des choses qui me manquaient vraiment dans ma vie donc je suis content.
Je suis le poto de la bande
A un moment, vous avez regretté que la production ne vous fasse chanter que des chansons d'amour. Pourquoi ?
J'ai kiffé ce rapport de chanteur-lover, mais je suis un mec qui aime beaucoup s'amuser. Je suis le poto de la bande. J'ai envie que les gens s'amusent et rigolent. Devoir faire tout le temps des chansons à émotions, d'amour, ça va un moment mais je voulais montrer autre chose et surtout faire danser le public. J'ai passé un moment génial avec Louise Attaque car on a pu faire bouger les gens. Je me suis éclaté.
Comment perceviez-vous l'extérieur depuis le château ?
On a vraiment été coupé du monde à 100%. Le seul rapport avec le monde extérieur qu'on avait c'était la minute de téléphone avec nos proches. C'était étrange à vivre. Au début, on se posait plein de questions : "Est-ce que l'émission marche ?", "Qui est le préféré ?". C'était frustrant car on avait aucune réponse à nos questions. On a un tout petit peu réalisé l'effervescence autour de l'émission lors de notre sortie pour l'avant première de "Black Panther 2". C'était génial.
Vous avez été repêché deux fois de suite par le public. Comment a été l'ambiance au château après ça ?
Il n'y a pas eu de tensions mais les élèves se sont posés beaucoup de questions sur la manière dont on était tous perçus à l'extérieur. Eux, ils me voyaient comme un gamin un peu fainéant qui ne travaillait pas beaucoup alors forcément ils se sont posés des questions sur le choix du public. Mais je les comprends et je le respecte.
Le debrief avec Laure Balon était un peu violent
Durant votre aventure, un debrief houleux avec Laure Balon a fait couler beaucoup d'encre : comment l'avez-vous vécu ?
Sur le moment, je l'ai mal vécu. J'ai un gros soucis avec l'autorité donc c'était très compliqué. Elle a eu des mots forts mais c'est une professeure qui a une méga expérience. Ce n'était pas méchant, elle voulait surtout que j'évolue. Elle a voulu l'expliquer avec ses mots à elle donc c'était un peu violent, certains mots ont surement dû dépasser sa pensée mais elle est venue s'excuser par la suite, nous nous sommes expliqués et nous sommes repartis sur de bonnes bases. Tout est bien qui finit bien.
Et il y a aussi eu la polémique autour du cours de danse de Yanis Marshall où vous avez refusé de vous entraîner en talons...
C'était vraiment parce que j'étais malade et que je ne me sentais pas bien du tout. J'avais peur de me péter une cheville car j'ai des chevilles en chewing-gum. Je respecte à 100% ce cours-là. Peut-être que mes mots ont dépassé ma pensée et si c'est le cas, je m'en excuse. Je suis très gauche, je ne sais absolument pas m'exprimer.
A la fin, on ne vous sentait pas bien dans vos pompes dans ce château. Vrai ou faux ?
D'une certaine manière, c'est vrai. Les profs voyaient que j'avais envie d'apprendre mais que c'était compliqué pour moi car je n'avais pas le même rythme que les autres. Ils ont utilisé toutes les techniques qu'ils connaissaient pour me pousser mais ça ne marchait pas forcément. C'était pour mon bien, ils voulaient me faire évoluer. S'il y a eu des mots forts de leur part, ce n'est pas grave ça fait parti du jeu, je ne leur en veux absolument pas.
Je suis un peu dégoûté mais je n'ai pas de regrets.
Comment vivez-vous votre élimination ?
Je suis un peu dégoûté mais je n'ai pas de regrets. Je sais que j'aurais pu donner encore plus, j'aurais pu continuer à faire danser les gens. Maintenant je vais le faire à l'extérieur. D'un autre côté, je sais que je suis parti en laissant ma place à des artistes qui le méritent aussi. L'aventure continue pour eux et c'est tant mieux.
C'est quoi la suite pour Julien ?
Pour l'instant, je n'ai aucun projet concret. Je vais me laisser porter et voir ce qui vient à moi. Dans un premier temps, je vais rentrer chez moi me ressourcer avec ma famille, puis j'enchainerai sur les projets.
Qui va gagner la "Star Academy" ?
Tous les élèves évoluent super bien, je suis incapable de faire un pronostic. Au moment où l'on se parle, tout le monde peut gagner.