

Après une condamnation pour parasitisme en première instance, la collection de BD "Les aventures de Saint-Tin et de son ami Lou" a été relaxée par la Cour d'appel de Paris.
A l'origine de cette procédure judiciaire : les héritiers de Hergé jugeaient que ce concurrent relevait de la contrefaçon et du parasitisme avec les célèbres aventures de Tintin. Alors que le Tribunal de grande instance d'Evry leur avait donné raison, la Cour d'appel a cassé la première décision, estimant que "Les aventures de Saint-Tin et de son ami Lou" constituait une exception de parodie qui peut être « d'emblée perçue à la lecture du titre et à la vue des couvertures, tous deux renseignant immédiatement sur la volonté des auteurs de travestir et de détourner les images avec le dessein de faire rire ».
Selon les juges, l'éditeur de cette parodie (le groupe Arconsil) ne se livre ni à du parasitisme ni à de la contrefaçon de l'oeuvre d'Hergé. La Cour d'appel a condamné les héritiers d'Hergé (la société Moulinsart et Fanny Rodwell) à verser 10..000 euros de dommages et intérêts à l'éditeur notamment en raison des pertes de vente subies et de l'atteinte portée à son image.