Karim Zéribi devant la justice. Comme le rapporte "L'Obs", le chroniqueur de C8 est convoqué devant le tribunal correctionnel de Marseille du 6 au 8 juillet. Accusé d'abus de confiance et d'abus de biens sociaux, Karim Zéribi est soupçonné d'avoir détournée au moins 260.000 euros de subventions "à des fins politiques entre 2007 et 2012" selon nos confrères. S'ajoutent à cette somme le financement de travaux domestiques et l'usage d'une Mercedes pour un total de 68.000 euros, qui auraient été puisés dans les fonds d'une société gérée par ses proches. L'homme de médias risque 5 ans de prison et 375.000 euros d'amende.
Les ennuis judiciaires de Karim Zéribi ont commencé après l'envoi d'une lettre anonyme en juin 2012 au parquet de Marseille, dénonçant notamment l'emploi fictif de colleurs d'affiches au sein d'Agir pour la citoyenneté (APC), une association fondée en 2001 par Karim Zéribi, dont il avait abandonné la présidence en 2006 pour se consacrer à ses combats politiques. Dans l'ordonnance de renvoi que "L'Obs" a pu consulter, la juge d'instruction conclut à une "confusion des genres entre le milieu associatif et l'intérêt politique de ses campagnes, le premier finançant le second".
Directeur de l'engagement sociétal et de la transition écologique de la SNCF, éditorialiste dans l'émission "Balance ton post !" après avoir été une des "Grandes gueules" de RMC, l'ancien député européen se dit victime d'un complot politique. "Il n'y a rien de concret", estime Maître Pezet, avocat de Karim Zéribi.