Le voile se lève un peu sur la personnalité étrange de l'agresseur de Claire Chazal. Fin juin, cet homme de 69 ans avait déversé un saut rempli d'excréments sur la présentatrice-vedette du JT de TF1 alors qu'elle quittait le parking du siège de la chaîne après avoir présenté son journal. Après le report de son procès mardi dernier, l'homme sort du silence dans Le Point. Pour expliquer son geste, l'agresseur, jusque-là inconnu des services de police, a ainsi évoqué un banal accrochage routier survenu récemment.
"J'étais du côté de Saint-Germain-en-Laye, a-t-il expliqué à notre confrère, une automobiliste me frôle à un croisement sans respecter le panneau stop. J'avais mon sac Franprix à la main et la voiture l'a presque embarqué. La conductrice ne s'est même pas arrêtée pour savoir si j'avais été touché". Pour l'homme, choqué par un tel comportement, il s'agit sans aucun doute de Claire Chazal. La présentatrice a pourtant affirmé à la police après l'agression ne pas s'être rendue dans la ville récemment. Faux rétorque l'homme qui dit l'avoir croisée à plusieurs reprises. "Elle ne dit pas la vérité. Je l'ai vue souvent là-bas et tout le monde sait qu'elle a quitté le 7e arrondissement. C'est écrit dans tous les journaux" a-t-il aussi indiqué en guise de preuve.
Quoiqu'il en soit, le désir de vengeance a vite envahi l'esprit de ce soudeur à la retraite : "Je me suis dit : 'Pour qui elle se prend !'". L'homme a alors décidé de se rendre au siège de TF1 à Boulogne pour lui rendre la monnaie de sa pièce. "J'avais préparé dans un pot de fromage blanc d'un kilo une mixture à base de terre ramassée près de chez moi à laquelle j'ai ajouté un produit ammoniaqué qui ravive les couleurs des moquettes" a-t-il raconté à nos confrères. L'homme a nié avoir sciemment ajouté des excréments à la visqueuse préparation : "C'est bien possible qu'en remuant la terre j'aie pris des crottes de chien. Mais ce n'était pas volontaire".
L'ancien soudeur a par ailleurs tenu à minimiser la violence de son agression. Concernant le produit ammoniaqué, il a dédramatisé : "Ça débouche les narines, mais il n'est pas dangereux". Ou encore : "Je souhaitais juste couvrir son visage de boue. Ça ne pouvait pas lui faire grand mal". Et l'homme de tenter de convaincre son interlocutteur avec un argument inattendu : "J'ai lancé tout ça avec un gobelet en plastique. Je voulais aussi éviter des dégâts sur son véhicule. C'est une belle voiture".
Interpellé dans la foulée de son action, il a finalement passé 48 heures en garde à vue avant d'être finalement remis en liberté. Il devrait s'expliquer devant la justice le 31 janvier prochain, le temps pour cette dernière de procéder à son examen psychiatrique. Pour l'instant, il dit ne pas regretter son geste : "Est-ce que Claire Chazal regrette d'avoir failli me renverser ?". Imparable.