90% de grévistes. Depuis hier, 9 techniciens sur 10 de France Inter se sont mis en grève pour protester contre des suppressions de postes à venir. Conséquence directe de cette grève : les rendez-vous de la station sont annulés. Suite à la réorganisation des grilles de nuit de France Inter, la radio publique va devoir se séparer de 4 techniciens d'antenne et de production sur 34, soit 12% de la population selon les grévistes.
De son côté, France Inter précise qu'il ne s'agit pas de suppressions d'emplois mais de redéploiement des postes. Un technicien pourrait ainsi être en charge des opérations de déménagement de France Inter, un autre pourrait intégrer l'équipe des formats courts tandis que les deux derniers auraient un poste au Mouv', "dont les antennes ont besoin d'être stabilisées" explique la station dans une note interne.
Néanmoins, malgré des négociations, la situation reste bloquée. Hier soir, Jean-Luc Hees, Christian Mettot et Catherine Sueur ont rencontré l'intersyndicale et les techniciens de France Inter, sans sortie de crise. Dans un communiqué, les syndicats notent qu'une concertation va avoir lieu sur quatre semaines mais que la direction exclut le rétablissement des postes menacés. "Je ne vais pas discuter avec un préavis de grève" a également déclaré Jean-Luc Hees lors de cette réunion.
France Inter n'est pas la seule station touchée par cette grève. Hier, plusieurs antennes régionales de France Bleu (Basse-Normandie, Orléans, Touraine, Berry, Creuse et Champagne) ont été dans l'incapacité de proposer leurs programmes habituels à leurs auditeurs. Aujourd'hui encore, Patrick Cohen n'a pas pu présenter sa matinale sur France Inter et les perturbations pourraient encore durer, les syndicats ayant déposé un préavis de grève illimitée.