A 19h heure française mardi soir, Apple a ouvert sa fameuse keynote depuis Cupertino. Et c'est Tim Cook, le remplaçant de Steve Jobs, qui a pour la première fois présenté seul les nouveautés. "C'est un plaisir d'être là ce soir, j'adore Apple" a-t-il lancé aux journalistes réunis pour cette conférence de presse. Moins de deux heures plus tard, l'action Apple perdait 5% pour finir en léger retrait, à -0,56% à la clôture. Et pour cause, aucune grande annonce n'a été faite. Fans et médias attendaient un iPhone 5, ils devront se contenter d'un iPhone 4S. Le design par rapport au 4 reste inchangé. "Tout change à l'intérieur" promettait hier Tim Cook. Plus puissant, doté de meilleures capacités techniques, d'une meilleure optique. Mais la plupart de ses nouvelles fonctionnalités, les vieux possesseurs d'un iPhone 4 y auront aussi accès, grâce à la mise à jour logicielle iOS 5.
D'ordinaire enthousiaste sur les nouveautés d'Apple, la presse française ne cache pas sa déception ce matin. "La petite annonce" titre Libération qui pointe "des innovations mineures". "La déception est au rendez-vous" attaque Le Parisien. Déception perceptible aussi hier soir pendant la keynote sur les réseaux sociaux. "Tout ça pour ça" se désolait Fabrice, qui attendait visiblement avec impatience un nouveau modèle après s'être fait volé son iPhone 4. Depuis plusieurs semaines, les rumeurs les plus folles circulaient à son sujet : design ultra fin, nouvel écran plus large. Des rumeurs largement infondées même si on ne parlait plus que d'un modèle 4S juste quelques heures avant la keynote. "L'attente était grande mais le remplaçant de Steve Jobs n'a pas impressionné" souligne Les Echos. Europe 1 lui concède des "innovation bluffantes". "Une simple évolution" résume parfaitement 20 minutes. "À défaut de l'iPhone 5, le nouveau 4S devrait au moins contenter tous les possesseurs de la version précédente qui rencontraient des difficultés à simplement téléphoner !" se console Le Figaro.
La déception se traduira-t-elle dans les ventes du terminal, à quelques semaines de Noël ? "Malgré tout, cet iPhone 4S va se vendre. Par wagons entiers, probablement" prédit Libé. Mais ses points forts d'antan ne sont plus uniques, la concurrence a largement rattrapé son retard depuis. Comme Samsung avec son Galaxy S2 par exemple. Apple ne peut pourtant pas se permettre de rater le lancement de son nouveau joujou survitaminé : l'iPhone représente aujourd'hui l'essentiel de ses revenus et de sa croissance.