La fin du mandat de Rémy Pflimlin à la tête de France Télévisions en 2015 aiguise déjà les convoitises. Parmi les noms cités pour lui succéder, celui de Véronique Cayla, la présidente d'Arte. Il faut dire que cette ancienne membre du CSA présente pour l'instant des états de service irréprochables à la tête de la chaîne franco-allemande.
Depuis son arrivée sur Arte en 2011, les audiences n'ont jamais cessé de progresser. La chaîne a atteint les 2% de parts d'audience (+12% cette saison, après une hausse de 20% la saison précédente). Surtout, Véronique Cayla a contribué à dépoussiérer l'image élististe de son antenne en pariant avec succès sur des séries innovantes, qu'elles soient étrangères ("Borgen") ou françaises ("Ainsi soient-ils").
Ces nombreux succès la placent donc logiquement en bonne place pour reprendre le fauteuil de Rémy Pflimlin à la tête de France Télévisions. Interrogée sur ce sujet par Le Figaro, Véronique Cayla a cependant décliné sans hésiter la proposition. "Pour moi, c'est clair : je préfère continuer à Arte plutôt qu'aller à France Télévisions. Il n'y a pas l'ombre d'un doute", tranche-t-elle. Elle a justifié son choix par son intérêt pour "la culture" et "les artistes". "Arte me passionne parce que c'est une chaîne culturelle et européenne, affirme la présidente d'Arte. C'est cela qui m'intéresse vraiment et non la télévision pour la télévision".