Lundi matin, iTELE entrait dans sa quatrième semaine de grève, le plus long conflit social dans l'audiovisuel privé depuis sa création. En fin d'après-midi, une source proche de la direction de Canal+ affirmait à l'AFP qu'il y avait eu des avancées dans ses négociations avec les journalistes de la chaîne. De l'intox, selon la SDJ, qui assurait hier n'avoir "eu aucune nouvelle proposition écrite de la direction."
Ce lundi sur TMC, "Quotidien" a invité une partie de la rédaction d'iTELE, représentée sur le plateau par Antoine Genton, président de la Société des journaliste de la chaîne info, Philomène Rémy, reporter, Florent Peiffer, présentateur de la matinale, Lucas Menget, rédacteur en chef, et Laura Radeau, chef d'édition à iTELE. Interrogés par Yann Barthès, les journalistes du groupe Canal+ ont raconté les circonstances et les revendications de cette grève.
"Ce qui est terrible à voir, c'est qu'on est tous dans la rédaction, on se tient chaud et c'est encore pire. Il y a des gens qui pleurent, des gens qui sont brisés, il y a des gens qui partent et ça crée énormément d'émotion. Pour l'encadrement de la chaîne dont je fais partie, qui soutient cette grève depuis le début et qui est assez rare, c'est quelque chose de profondément triste", a confié Lucas Menget, qui n'a pas hésité à parler de "casse sociale."
Philomène Rémy, reporter à Canal+, a ensuite expliqué qu'ils "avaient tous envie" de reprendre le travail, "mais dans des conditions qui garantissent l'indépendance". "En ce moment, on a mal, ça nous fend le coeur de ne pas être à Mossoul, ce soir, on devait y être, on n'y est pas. Deux équipes devaient être aux Etats-Unis, ils n'y sont pas. Une pensée toute spéciale pour Laurence Haïm, notre correspondante historique à Washington, qui devait faire une nuit de direct", a-t-elle poursuivi. puremedias.com vous propose de revoir l'interview de la rédaction d'iTELE.