La profession fait bloc derrière la rédaction d'iTELE, en grève depuis quatre semaines. Dans un communiqué commun*, les SDJ de plusieurs grands médias en appellent à la responsabilité de la direction de la chaîne pour une sortie de crise rapide. "Nous, signataires de ce texte, dénoncerons toujours les défaites de l'Information face aux intérêts des actionnaires qui investissent dans les entreprises de médias", note le communiqué que nous reproduisons en intégralité ci-dessous.
Un conflit inédit oppose les journalistes de la chaîne iTELE et leur direction depuis trois semaines. Un conflit inédit car il ne porte pas seulement sur des questions économiques et sociales, mais sur ce qui fonde la crédibilité du travail des journalistes : leur indépendance.
Nous, signataires de ce texte, dénoncerons toujours les défaites de l'Information face aux intérêts des actionnaires qui investissent dans les entreprises de média. A ce titre, la crise que traverse la rédaction d'iTELE est exemplaire et nous regrettons la manière dont les responsables de Canal+ jouent la montre en espérant faire céder la rédaction d'iTELE sans jamais avoir tenté de créer les conditions d'un dialogue sur le projet éditorial contesté par les grévistes.
Nous, signataires de ce texte, demandons aux pouvoirs publics, au CSA, à la direction d'iTELE et aux actionnaires de la chaîne d'accepter qu'une entreprise de presse et qu'un projet éditorial ne peuvent se développer sans l'adhésion de sa rédaction, de créer les conditions d'un dialogue et de trouver rapidement une issue à cette crise beaucoup trop longue pour les journalistes de la chaîne, ses téléspectateurs et toute la profession.
* Les SDJ signataires de ce texte : AFP, RTL, BFMTV, France 2, France 24, Franceinfo.fr, Libération, le Monde, l'Humanité, le Parisien - Aujourd'hui en France, Sud-Ouest, Sud Presse Océan, RFI et France Inter.