Le concours "Miss France " est-il sexiste ? C'est la question posée au conseil de prud'hommes de Bobigny par l'association "Osez le féminisme". Selon une décision rendue le 6 janvier, la juridiction s'est déclarée compétente pour répondre aux questions du collectif datant d'octobre 2021. De ce fait, le conseil "reconnaît l'existence d'un travail et d'un processus de recrutement" pour participer au concours de beauté, selon la lecture qu'en fait le groupe militant. Car, s'il n'existait pas de notion de travail, l'organe se serait déclaré incompétent.
Mais c'est la seule victoire que décroche "Osez le féminisme". Leurs autres demandes ont été écartées. Une décision amèrement reçue, comme l'indique leur communiqué : "Nous prenons acte de cette décision intolérable qui fait perdurer un processus de recrutement discriminatoire et illégal, et nous attendons la lecture des motifs avant d'étudier la possibilité de faire appel".
Dans son avis, la justice rejette donc l'argumentaire du collectif qui estime que les organisateurs du concours imposent des critères discriminatoires aux candidates. Notamment le fait de mesurer au moins 1m70 ou d'être "représentative de la beauté". Des critères qui sont fait pour rester, comme l'a expliqué Alexia Laroche-Joubert à puremedias.com.
La patronne du concours et de l'émission monte dans les tours lorsque la question du sexisme est abordée. "Quand on voit par exemple Sonia Rolland ou Marine Lorphelin qui est médecin, on se rend compte qu'il y a un parcours de vie. On voit que toutes ces femmes se réalisent en tant que femmes autonomes. Et c'est pour ça que je gueule contre les féministes !", gronde Alexia Laroche-Joubert. "Toutes les jeunes femmes interrogées sur le plateau vous le diront, même quand vous portez l'écharpe régionale, vous vous sentez puissante".