La crise du disque n'est pas terminée. Hier, le Syndicat National de l'Edition Phonographique a publié son bilan annuel et, selon David El Sayegh, le directeur général du SNEP, il s'agit une fois de plus d'une "mauvaise année". En 2012, le monde de la musique a engrangé 589,7 millions d'euros contre 617,2 millions en 2011. Ce marché enregistre 4,4% de baisse sur un an. Il s'agit de sa dixième année consécutive de chute.
La principale cause reste l'effondrement du marché physique. Le chiffre d'affaires est ainsi en baisse de 48,9 millions d'euros à 363,7 millions (-11,9%). En parallèle, le prix des albums a également enregistré 24% de chute pour atteindre les 12,79 euros contre 14,84 euros en 2011. Néanmoins, l'essor du marché du numérique permet de freiner la baisse du chiffre d'affaires globale de la musique.
Ce marché augmente en effet de 13% à 125 millions d'euros de chiffre d'affaires. Désormais, il représente 25% du marché total de la musique contre 21% en 2011. Dans le détail, le streaming et les abonnements, via des plate-formes comme Deezer, Spotify ou MusicMe, s'envole de 31,8% pour atteindre 42% de parts de marché en 2012. En revanche, les ventes numériques baissent de 1% tandis que les sonneries téléphoniques ne représentent plus que 8% du marché (contre 13% en 2011).