Sinistré depuis plusieurs mois, le marché publicitaire télévisuel devrait voir sa chute s'enrayer dès le second semestre 2013, écrit Le Figaro. C'est en tout cas ce sur quoi parieraient les principales agences médias et les groupes de télévision privés selon le quotidien.
Il faut dire que les résultats publicitaires du deuxième trimestre 2013 publiés récemment par TF1 et M6 laissent en effet entrevoir un possible mais encore très hypothétique rebond du marché dans les mois à venir. TF1, par exemple, a ainsi réussi à ralentir au deuxième trimestre la chute de ses revenus publicitaires. Ces derniers, après un recul de 12% sur un an au premier trimestre, n'ont fléchi que de 5% au trimestre, pour des recettes s'élèvant à 451,5 millions d'euros sur cette seule période.
Même phénomène chez le concurrent direct, M6. La chaîne de Nicolas de Tavernost est parvenue à stabiliser ses recettes publicitaires au deuxième trimestre. Après une baisse de 4% sur les trois premiers mois de l'année, les revenus publicitaire de la chaîne se sont ainsi repliés de seulement 0,6% entre avril et juin. Dans son communiqué d'annonce de ses résultats, le groupe a tout de même tenu à préciser qu'il s'attendait "à la poursuite du recul du marché publicitaire de la Télévision" au deuxième semestre 2013.
Malgré des fondamentaux encore inquiétants, les observateurs du marché les plus optimistes avancent l'idée que la politique de "cassage des prix" des écrans pubs lancée par M6 et largement reprise par ses concurrents, pourrait à terme favoriser une reprise du marché. Selon eux, cette stratégie a eu pour effet bénéfique d'attirer de nouveaux investisseurs. Le nombre d'annonceurs présents en télévision aurait ainsi augmenté de 6% entre 2012 et 2013 notamment grâce à une baisse du coût d'accès à ce média de 15%. Cette attractivité grandissante, preuve selon eux, que la télévision est toujours un média très apprécié des annonceurs, a également permis aux chaînes de sécuriser le remplissage de leurs écrans pour les mois à venir. A charge pour eux désormais, de les faire monter en valeur dans les cases où elles réalisent leurs meilleurs audiences et ainsi, de faire croître leurs revenus.