Comme souvent, les communiqués de presse officiels sont trompeurs. Ce week-end, Rich Ross, patron des studios Disney depuis près de deux ans et demi, a en effet annoncé qu'il démissionnait de son poste parce qu'il estimait qu'il n'était plus le mieux placé pour l'exercer. Une annonce confirmée un peu plus tard par Bob Iger, président de la Walt Disney Company, qui lui souhaite évidemment le meilleur.
Mais en réalité, c'est un licenciement déguisé dont a été victime Rich Ross selon les médias américains. Et, comme le souligne Deadline, l'annonce n'a pas surpris grand-monde à Hollywood, Rich Ross ayant signé deux des plus gros flops de ces dernières années en moins de trois ans à la tête de Disney : le film d'animation "Milo sur Mars", qui a coûté 150 millions de dollars hors coûts promotionnels et qui n'en a rapporté que 39 millions dans le monde, et bien sûr le récent "John Carter", qui pointe à 269 millions de recettes générées pour un budget de production d'au moins 250 millions et pourrait coûter 200 millions de dollars à Disney.
Rich Ross a hérité de ces films, mis en route par son prédécesseur mais beaucoup lui reprochent de s'être séparé de plusieurs membres de l'équipe marketing du studio et de n'avoir pas su vendre au public les projets déjà en route. Les nombreux projets validés par Ross ne sont pour la plupart même pas encore sortis en salle, à commencer par "Lone Ranger" avec Johnny Depp ou "Maléfique" avec Angelina Jolie, attendus en 2013 et 2014. Mais surtout, selon Deadline, c'est son incapacité à passer du monde de la télé à celui du cinéma qui a posé problème.
Car avant de prendre la tête des studios Disney, Rich Ross a excellé à la tête de Disney Channel, où il a notamment mis en oeuvre les franchises à succès "High School Musical" et "Hanna Montana". Mais, toujours selon Deadline, diriger les studios Disney est devenu un véritable casse-tête : entre les patrons de Pixar, Marvel, mais aussi Jerry Bruckheimer, et les dirigeants de DreamWorks Steven Spielberg et Stacey Snider, il est extrêmement difficile de mener sa barque d'autant que Bob Iger, président de la Walt Disney Company, n'a jamais été particulièrement patient avec les patrons de ses studios...