Le débat décisif de la campagne présidentielle. Ce dimanche, "Le Parisien" publie un entretien croisé avec Léa Salamé et Gilles Bouleau, les deux arbitres de l'échange de l'entre-deux-tours, organisé par TF1 et France 2, dans lequel Emmanuel Macron et Marine Le Pen, vont débattre.
D'entrée, Léa Salamé confie que ce débat n'était pas "un graal" pour elle : "Je n'avais pas ce rêve et n'étais pas candidate. Mais ça ne se refuse pas. C'est assez excitant. Même si journalistique, ce n'est pas l'exercice le plus passionnant. C'est un job unique de modérateur, qui n'est pas le même que lors des autres débats ou d'une interview où on ne peut faire des relances". "On va apprendre à ne pas couper la parole (...) C'est un exercice de sobriété et d'humilité. Moi qui suis méditerranéenne et assez spontanée, je vais devoir me contraindre au maximum", ajoute-t-elle.
La présentatrice depuis le début de la campagne des primes politiques de France 2 raconte avoir été "gênée" quand Jordan Bardella a déclaré sur CNews que Marine Le Pen "ne souhaitait pas qu'Anne-Sophie Lapix anime le débat". "Ce n'est pas aux politiques de donner sur un plateau télé un bon ou un mauvais point aux journalistes. Quant à Anne-Sophie, j'ai eu un immense plaisir à travailler avec elle sur 'Elysée 2022'. Elle s'est mise en danger en acceptant de participer à cette émission politique alors qu'elle n'y était pas obligée", rappelle Léa Salamé. Et de poursuivre : "En plus d'être une excellente journaliste, c'est une femme courageuse et droite. On s'est longuement parlé cette semaine".