La chasse aux "AdBlockers" est lancée ! Jusqu'à dimanche, de nombreux médias en ligne, rassemblés derrière leur association professionnelle, Le Geste, lancent une campagne sur leur plateforme pour sensibiliser les 25% d'internautes qui utilisent un logiciel permettant de supprimer la publicité sur internet.
Ce groupement de sites d'informations, dont "Le Parisien", "L'Express", "Le Monde", "Le Figaro", "L'Equipe" et "Les Echos" font partie, rappelle que "la publicité est une nécessité" pour continuer "à consulter une partie" des contenus gratuitement. Le Geste dénonce l'utilisation du logiciel "AdBlock" qui "laisse passer certaines bannières ou lèvent les barrières sur certains sites moyennant rétribution". Souhaitant associer les internautes à leur cause, chaque média en ligne compte les mettre face "à leurs responsabilités".
"Il ne s'agissait pas d'imposer aux uns et aux autres des instructions spécifiques. Libre à chacun de proposer le message qui lui semble le plus adapté", explique le secrétaire général du Geste, Emmanuel Parody. Ainsi, le site du "Figaro" interdit totalement l'accès à ses contenus aux bloqueurs de publicité, alors que d'autres comme "L'Express", "Le Monde" ou "Le Parisien" vont afficher des encarts de culpabilisation, invitant l'internaute à s'abonner à la version premium. Les versions en ligne d'Europe 1, RTL et "La Tribune" misent sur des "pop-up" pédagogiques, alors que "20 Minutes" joue la carte de l'humour avec une bannière décalée.
De leur côté, les sites de France Télévisions n'ont pas souhaité rejoindre le mouvement, tout comme "Libération", "Metronews" et le groupe Prisma Media. Quant à M6 et TF1, leurs sites sont moins concernés, car l'accès à leurs contenus passe par une inscription. Si les "AdBlockers" sont devenues une réelle menace pour certains médias en ligne, qui vivent en partie grâce à la publicité, ils permettent aussi de remettre en question le surplus et l'abondance de publicités affichés, qui empêchent la bonne lecture des articles.