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Lourde condamnation de France Inter : Guillon heureux... mais en colère
Publié le 28 janvier 2011 à 16:22
Par Julien Bellver
Satisfait du jugement des prud'hommes en tant que salarié, Guillon se dit néanmoins "scandalisé" qu'une société publique soit condamnée à payer autant "pour faire taire un humoriste".
Stéphane Guillon Stéphane Guillon© Maxime Bruno/Canal+
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Stéphane Guillon avait demandé 212..000 euros de dommages intérêts après son licenciement qu'il jugeait abusif de France Inter. Il les a obtenus. Dans un communiqué à l'AFP, l'humoriste se dit « ravi » en tant que salarié, moins en tant que contribuable : « En tant que salarié foutu dehors, je suis ravi de cette décision judiciaire. En tant que contribuable, je suis scandalisé qu'une société d'état ait préféré perdre autant d'argent et d'auditeurs pour faire taire un humoriste ».



Jean-Luc Hees, le patron de Radio France, avait justifié sa décision par les débordements de son salarié sur l'antenne de France Inter. « J'ai essayé de lui expliquer ce qu'était le sens de l'honneur. Il ne m'a pas compris et m'a répondu que je n'avais pas de sens de l'humour. Ca ne me convient pas. J'ai une responsabilité, je l'assumerai quelque soit ce que pensent les gens des conditions de ma nomination » expliquait-il à l'époque.

De nombreux observateurs avaient vu dans ce licenciement la main de Nicolas Sarkozy : peu friand des chroniques de Stéphane Guillon, il aurait exigé son renvoi lorsqu'il a nommé Jean-Luc Hees à la tête de Radio France au printemps 2009.

Rappelons enfin que Nicolas Sarkozy a lui même changé le mode de nomination des dirigeants de France Télévisions et Radio France. Alors qu'il s'agissait auparavant de l'une des missions du CSA, c'est le Président de la République qui nomme dorénavant les PDG des entreprises audiovisuelles publiques.

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