Alors que France Inter a commencé son déménagement qui doit lui permettre de réintégrer la Maison de la Radio le 21 mai prochain, Jean-Luc Hees prépare également ses cartons. Le journaliste quitte ce week-end son bureau de président qu'il occupe depuis le 12 mai 2009. Dès lundi, Mathieu Gallet, le nouveau patron désigné en février dernier par le CSA, investira les lieux.
Jean-Luc Hees, qui avait postulé pour un second mandat, vit donc ses dernières heures au sein de la Maison Ronde, dans laquelle il est entré pour la première fois en 1972 comme simple reporter, occupant ensuite tour à tour les postes de correspondant à Washington, présentateur de tranche d'information puis directeur de France Inter.
Avant de partir, Jean-Luc Hees a tenu à faire part de son émotion dans un courriel envoyé à l'ensemble des salariés de Radio France, et dont puremedias.com a eu copie. "Je dois tout à cette entreprise. J'y ai vécu un parcours professionnel passionnant, inattendu parfois, ce qui met toujours de bonne humeur les nouveaux salariés que je rencontre régulièrement à Campus Radio France. Une entreprise où le pigiste le plus précaire a une chance un jour de devenir Président-directeur général et une entreprise pour le moins originale", écrit-il sans amertume.
Jean-Luc Hees, qui peut s'enorgueillir d'un bilan correct, se dit "fier" d'avoir pu préserver l'emploi de l'entreprise malgré les restrictions budgétaires. "Je vous souhaite à chacune et à chacun un bel avenir professionnel. Conservez, intacte, votre passion pour l'art difficile de la radio, ou de la musique si vous appartenez à nos formations. Et de temps en temps, quand la frustration ou la mauvaise humeur vous étreignent, pensez que c'est un privilège de travailler dans une des plus belles entreprises de notre pays", conclut le futur ex-PDG.
"Chers ami(e)s,
Je souhaitais vous saluer avant de quitter mes fonctions. Et surtout vous remercier pour la qualité du travail accompli pendant ces cinq années. Radio France est une entreprise dont le succès et l'avenir dépendent essentiellement de l'engagement des femmes et des hommes qui la composent. Les présidents se suivent, se succèdent et font irrémédiablement le même constat. Je crois que vous connaissez, depuis tant d'années, mon attachement à cette Maison qui incarne l'idée que je me fais d'un service public. Je sais que vous veillerez, sans défaillance et très scrupuleusement, à la qualité et à la bonne santé de nos productions radiophoniques.
La période, en ce qui me concerne, n'est pas orientée vers la nostalgie. Elle est plutôt propice à la réflexion, ce que cette grande maison ne facilite pas toujours, vu l'ampleur et la diversité des tâches. Je dois tout à cette entreprise. J'y ai vécu un parcours professionnel passionnant, inattendu parfois, ce qui met toujours de bonne humeur les nouveaux salariés que je rencontre régulièrement à Campus Radio France. Une entreprise où le pigiste le plus précaire a une chance un jour de devenir Président-directeur général et une entreprise pour le moins originale.
Personne, à ma connaissance, ne réussit entièrement dans toutes les ambitions qu'il porte. Mais parmi mes sujets de fierté, permettez-moi d'inscrire la préservation de l'emploi. Sujet de fierté parce que, précisément, ce sont les personnels de Radio France qui font Radio France. Du travail et des réformes vous attendent. Nos métiers sont inscrits dans le mouvement.
Je vous souhaite à chacune et à chacun un bel avenir professionnel. Conservez, intacte, votre passion pour l'art difficile de la radio, ou de la musique si vous appartenez à nos formations. Et de temps en temps, quand la frustration ou la mauvaise humeur vous étreignent, pensez que c'est un privilège de travailler dans une des plus belles entreprises de notre pays.
Amicalement et respectueusement,
Jean-Luc Hees"