Nicolas de Tavernost peut être content. Une semaine après les résultats décevants du groupe TF1, le groupe M6 publie des résultats financiers annuels plus encourageants.
D'abord, le chiffre d'affaires du groupe sur l'ensemble de l'année 2015 est en très légère baisse sur un an (-0,6) à 1,25 milliard d'euros. Mais, contrairement à son grand rival, les revenus publicitaires des chaînes gratuites du groupe sont en hausse de 2,1%, à 813,9 millions d'euros (contre 796,9 millions d'euros en 2014), preuve que le groupe a mieux résisté que les autres à la crise du marché publicitaire.
Cependant, les revenus des autres activités sont en baisse de 5,4% (à 435,9 millions d'euros). La branche Production et droits audiovisuels voit ses recettes chuter de 15,9%, à 11,4 millions d'euros, malgré les jolis succès en salles des films de la filiale cinéma ("Les nouvelles aventures d'Aladin", "Babysitting 2", "Papa ou maman" ou "Pourquoi j'ai pas mangé mon père"). Ce sont surtout les pertes aggravées des Girondins de Bordeaux (-10,6 millions d'euros en 2015) et la baisse du chiffre d'affaires de la vente par correspondance qui expliquent ce repli.
Le groupe reste toutefois largement profitable avec un résultat opérationnel courant de 200,2 millions d'euros (-3,5%). Le résultat net du groupe M6 est en baisse de 6,8% (à 114,9 millions d'euros). Chose étonnante, il est légèrement supérieur à celui affiché cette année par le groupe TF1, malgré le chiffre d'affaires nettement supérieur de la Une. Cela s'explique par la marge très correcte du groupe M6, qui affiche une marge nette de 9% (contre 5% pour TF1).