Marlène Schiappa ne mâche pas ses mots. Interrogée par nos confrères de "Télé Loisirs", la secrétaire d'Etat à l'égalité entre les femmes et les hommes a notamment été invitée à donner son avis sur la place des femmes à la télévision, au lendemain de la publication du deuxième état des lieux du sexisme en France par le Haut conseil à l'égalité.
"C'est vraiment très personnel, et je n'en avais encore jamais parlé, mais l'émission 'Mariés au premier regard' m'interpelle", avoue la femme politique, interrogée sur les émissions qui lui déplaisent en tant que femme. "Je sais que je vais être lynchée car elle est particulièrement suivie et appréciée mais j'ai du mal avec le concept de dévoyer l'engagement marital et de le présenter comme un 'pari'", explique-t-elle ainsi au sujet de l'émission de prime time de M6.
Mais c'est pour un programme de TF1 qu'elle garde ses critiques les plus virulentes, "Quatre mariages pour une lune de miel". "Je la trouve horrible cette émission. Il n'y a plus rien de sacré, au sens noble du terme, plus rien qu'on respecte (...) Il y a pour moi un manque de respect que d'aller au mariage de quelqu'un pour dire du mal de la robe de la mariée, de la tête du marié ou des goûts et des traditions familiales. Ça me dérange", assène-t-elle.
La secrétaire d'Etat évoque également le concours Miss France, épinglé lundi dans l'état des lieux du sexisme en France pour son côté "archaïque". "Faire interdire Miss France, ce n'est pas mon combat ! Depuis que je suis au gouvernement, j'ai rencontré plusieurs fois Sylvie Tellier, qui m'a fait part de l'engagement du Comité Miss France. Nous nous sommes mobilisés pour faire en sorte que, dans les régions, les Miss puissent porter un message de lutte contre les violences conjugales. On peut trouver que c'est un programme intéressant ou non, de bon goût ou pas, le fait est qu'il y a des millions de téléspectateurs qui le regardent, et donc je trouve ça positif de s'en servir pour faire passer des messages. Miss France évolue avec la société et, sur ce point-là, plutôt dans le bon sens", conclut Marlène Schiappa.