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Mémona Hintermann accuse le gouvernement d'avoir fait pression sur le CSA pour virer Mathieu Gallet de Radio France
Publié le 24 janvier 2023 à 16:38
Par Florian Guadalupe | Journaliste
Passionné de sport, de politique et des nouveaux médias, Florian Guadalupe est journaliste pour Puremédias depuis octobre 2015. Ses goûts pour le petit écran sont très divers, de "Quelle époque" à "L'heure des pros", en passant par "C ce soir", "Koh-Lanta", "L'équipe du soir" et "La France a un incroyable talent".
L'ancienne membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel, désormais appelé Arcom, publie un livre, "Une journaliste ne devrait pas dire ça ?", dont certains extraits ont été publiés par "L'obs".
Roch-Olivier Maistre sera le premier président de l'Arcom le 1 er janvier 2022. © Abaca
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Sans filtre. Sur son internet, "L'obs" publie des extraits du livre de Mémona Hintermann, ancienne membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), aujourd'hui appelé Arcom. Baptisé "Une journaliste ne devrait pas dire ça ?", aux éditions Hugo Doc, celle qui fut conseillère au CSA retrace ses années, de 2013 à 2019, au sein du régulateur. Et l'ex-journaliste de France 2 n'a pas retenu sa plume pour critiquer le gendarme de l'audiovisuel.

"Le limoger dans une telle atmosphère fut profondément détestable"

Elle revient notamment sur la révocation de Mathieu Gallet, du poste de président de Radio France en 2018. Elle était survenue à la suite de sa condamnation à un an de prison avec sursis pour délit de favoritisme lorsqu'il était dirigeant de l'INA de 2010 à 2014. Selon Mémona Hintermann, le gouvernement avait fait pression sur le CSA afin d'évincer l'ancien patron de la Maison ronde. "L'exhortation à le destituer était profondément inquiétante (...) le limoger dans une telle atmosphère fut profondément détestable", lance-t-elle dans son livre.

Pour l'ex-membre du conseil, le régulateur n'a également pas été à la hauteur face à la montée en puissance d'Eric Zemmour dans les médias. "Dans les années précédant la candidature du porte-drapeau de Reconquête, le régulateur avait-il été à la hauteur du danger menaçant la démocratie ?", pose-t-elle dans son ouvrage. Et d'ajouter : "Nos piqûres administratives faisaient se gausser les patrons et la vedette de plus en plus écoutée de l'extrême droite".

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