Comme il l'avait déjà fait il y a quelques semaines, Michel-Edouard Leclerc a de nouveau dénoncé le pessimisme ambiant autour de notre situation économique, ce matin au micro de Thierry Guerrier sur Europe 1. Le patron des supermarchés Leclerc estime que les discours alarmistes sur l'état de l'économie ne peuvent avoir que des effets négatifs en plombant notammant la consommation.
"Tout le monde agité une dramatisation shakespearienne (...) Jusqu'ici, ça touchait la sphère financière mais ça à partir de 2012 que ça va se répercuter à l'économie réelle (...) Je suis très inquiet (...) Ce qui menace aujourd'hui, c'est la perte de pouvoir d'achat. Et donc plus gravement une consommation qui pourrait passer à la récession" a dénoncé le patron français.
Puis, Michel-Edouard Leclerc s'en est prix aux agences des notations alors que la France est sous la menace de perdre son triple A. A la question de savoir ce qu'il dirait au gouvernement constitué après la présidentielle de mai prochain, il répond : "D'arrêter d'écouter ce monde financier, ces agences de notation. Ce sont des types anonymes, qui n'ont aucun engagement pénal, aucune responsabilité, ils ne sont pas assermentés, ils veulent faire la pluie et le beau temps. Ce sont des mecs qui se sont trompés ! Ils se sont trompés en 2008 (...) C'est une réalité objective (...) Quand on écoute les agences de notation, il faudrait mettre les Français à la diète."
"Il faut flinguer tous ces mecs qui viennent nous donner des leçons alors qu'ils n'en rendent à personne (...) On doit se regrouper pour ne pas se faite bouffer par ces types (...) Je prendrais position, y compris par des voies de communication pour qu'on ne laisse pas ces types-là nous voler notre débat public. Il faut que nous remaitrisions notre destin, et ça, c'est l'affaire de tous" a lancé Michel-Edouard Leclerc qui promet de prendre la parole durant la campagne présidentielle aux côtés d'autres acteurs de "l'économie réelle".