Il défend le magazine. Ce vendredi, l'écrivain Michel Onfray était l'invité d'Elizabeth Martichoux dans la matinale de LCI. Au cours de l'entretien, le philosophe a été interrogé sur la publication le 27 août dernier par "Valeurs actuelles" d'un article dans lequel on pouvait voir la députée Danièle Obono représentée en esclave avec des chaînes autour du cou. Une illustration qui avait provoqué un tollé dans la classe politique. Sur Twitter, l'élue de La France insoumise à l'Assemblée nationale avait dénoncé le "racisme" de l'hebdomadaire, qui l'avait imaginée sous cet aspect controversé dans le cadre d'une série d'été de politique-fiction.
"La liberté d'expression et la liberté de la presse comprend la liberté de faire de l'ironie dans une fiction de 'Valeurs actuelles'. Mais vous avez vu comment ça fonctionne ?", a déclaré Michel Onfray, ajoutant : "Je pense que c'est une fiction et qu'on a le droit à la fiction. Moi, je défends la liberté de la presse mais pas seulement de la presse de gauche !". Pour l'auteur, la presse a le droit "de dire ce qu'elle veut" : "Sauf de temps en temps, il y a des choses qu'on ne peut pas faire ou ne pas dire...".
Etonnée, les yeux écarquillés, Elizabeth Martichoux lui a demandé si, selon lui, il y avait des "relents de racisme dans le texte et dans l'iconographie de Danièle Obono". "Quand avec Stéphane Simon on publie 'Front Populaire', j'ai quatre pages dans 'Charlie hebdo' pour dire que je suis un fasciste, que je suis un type d'extrême-droite. Moi, je n'ai pas porté plainte ! Je n'ai pas eu un tweet du président de la République", a répondu Michel Onfray. "'Valeurs actuelles' n'est pas un journal satirique", a précisé l'intervieweuse. "Mais vous avez le droit à la fiction ! C'est une fiction ! On ne sait plus aujourd'hui faire la part de la fiction, de l'humour, de l'ironie. On n'est plus au pays de Voltaire ! Ce n'est plus possible", a souligné l'écrivain. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.