Mireille Mathieu déboutée. La célèbre chanteuse a perdu son procès intenté contre "Le Petit Journal" en 2012, à la suite de la diffusion et de commentaires concernant une interview de l'interprète de "Mille colombes" à la télévision russe à propos du groupe Pussy Riot. Comme le rapporte l'AFP, le tribunal a jugé que la plaignante avait interprété les propos de Yann Barthès. L'animateur et producteur du "Petit Journal" avait déclaré que, malgré son soutien affiché, la chanteuse avait "enfoncé" le groupe. Un simple "jugement de valeur, certes critique et satirique", selon le tribunal.
"Même si Mireille Mathieu a légitimement pu se sentir blessée et ridiculisée, (...) les propos et images retenus ne seront pas retenus comme diffamatoires" a conclu ce même tribunal. Les 100.000 euros réclamés par la chanteuse à l'émission satirique de Canal+ ne lui ont pas été accordés, pas plus que les 10.000 euros que demandait "Le Petit Journal" pour "procédure abusive" à l'encontre de la chanteuse.
En 2012, "Le Petit Journal" de Yann Barthès sur Canal+ relayait une interview de Mireille Mathieu accordée à la télévision russe. La chanteuse revenait notamment sur l'affaire des trois membres des Pussy Riot, condamnées à deux ans de camp pour avoir chanté une prière anti-Poutine dans une église. Et alors que plusieurs stars - dont Madonna - avaient apporté leur soutien au groupe, Mireille Mathieu tenait un discours opposé.
"Je pense que ces jeunes filles sont un petit peu inconscientes. Choisir une église, ce n'est pas un lieu pour pouvoir manifester. On peut manifester autrement. Une église est un lieu de recueillement. C'est un sacrilège !" expliquait la chanteuse dans une interview en réalité... tronquée ! L'entourage de Mireille Mathieu assurait en effet que l'artiste avait ajouté "Mais en tant que femme, artiste et chrétienne, je demande l'indulgence pour ces trois jeunes filles".
Après avoir démenti dans un premier temps, la chaîne russe a reconnu son erreur. "Les rushs avaient disparu. Nous avons débuté des recherches et avons finalement trouvé l'original qui avait disparu du serveur ainsi qu'une clé USB, et identifié la fameuse phrase" avait expliqué le directeur des programmes de la chaîne, précisant que la journaliste serait "punie pour falsification".