

Un tournage loin d'être de tout repos. En septembre dernier, lors du 26e Festival de la fiction de La Rochelle, Julie Gayet présentait à la presse, dont Puremédias, "Olympe, une femme dans la Révolution", son biopic co-réalisé avec Mathieu Busson consacré à la vie d'Olympe de Gouges, pionnière du féminisme en France, auteure de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Interprète principale de ce téléfilm produit par "Moteur S’il Vous Plaît", la comédienne très engagée est revenue sur ce tournage express (19 jours et demi, ndlr) et la difficulté de jouer en costumes d'époque. Plongée au XVIIIe siècle, Julie Gayet a ainsi dû porter un corset. "Un truc terrible", selon l'actrice.
"Quand la costumière vous installe le corset la première fois, elle ne le serre pas trop", s'est remémorée auprès de Puremédias la comédienne. "Ensuite vous passez au maquillage et à la coiffure. Une fois cette étape passée, la costumière resserre le corset. Sauf que votre corps refuse. Un jour du tournage, mon corps n'a pas supporté et j'ai fait un malaise". Heureusement, plus de peur que de mal pour Julie Gayet qui a pu reprendre le fil de sa journée quelques minutes plus tard. "Avec le corset, il faut faire attention à tout. Il ne faut pas trop manger le midi pour ne pas gonfler. Il faut rester à l’ombre pour ne pas avoir trop chaud, c'est vraiment quelque chose d'ingrat", a abondé dans son sens l'actrice Pauline Serieys ("La nuit du 12") qui interprète Justine dans la fiction.
À lire aussi : Julie Gayet, héroïne d''Olympe de Gouges, une femme dans la Révolution' : "On préférait être programmé sur France 2 plutôt que faire 150.000 entrées au cinéma"
Co-réalisatrice de ce téléfilm avec son acolyte depuis plus de quinze ans Mathieu Busson, Julie Gayet n'envisageait pas de voir "Olympe, une femme dans la Révolution" autre part que sur une chaîne du groupe France Télévisions. "C'était une vraie volonté de notre part de le faire pour et avec le service public. Quitte à mettre en lumière ce personnage de l'Histoire, autant le faire avec le groupe le plus pertinent pour nous. On préférait être programmé à 21h10 sur France 2 plutôt que de tenter l'aventure au cinéma ou on aurait fait 150.000 entrées, 300.000 maximum. Dès nos premières discussions, on a reçu un accueil incroyable du service public. On voulait vraiment que ce film soit vu par le plus grand nombre. C’était vraiment un choix", explique-t-elle avant d'ajouter : "France Télévisions, ce n'est pas qu'une programmation et ciao. Quand j'avais fait le téléfilm "Marion, 13 ans pour toujours", c'était suivi d'un échange et d'un débat derrière. Là avec "Olympe, une femme dans la Révolution", il y a un accompagnement. On va aller visiter 28 collèges du Tarn-et-Garonne, du Gers et de l'Aveyron, pour montrer le film. C'est aussi ça la force de France Télévisions. Ils ont des outils, comme Lumni (une plateforme éducative numérique permettant aux élèves de la maternelle à la terminale de consolider les notions des programmes scolaires, ndlr), qui permettent de faire plus qu'un simple téléfilm".