C'est l'un des succès inattendu de Netflix en octobre. Avec plus de 130 millions d'heures de visionnage à travers le monde en à peine un mois, ce long-métrage choc porté par Mila Kunis fascine les abonnés de la plateforme américaine autant qu'il dérange. En effet, dans "American Girl", l'ex-star de la série "That '70 show" incarne Ani Fanelli, une New-Yorkaise à la langue bien pendue, qui semble tout avoir pour être heureuse : un poste convoité à la rédaction d'un magazine réputé, une garde-robe à tomber et un mariage de rêve prévu à Nantucket. Mais quand le réalisateur d'un documentaire l'invite à raconter sa version du terrible incident survenu au prestigieux lycée Brentley durant son adolescence, Ani doit affronter une sombre vérité qui menace la vie qu'elle s'est bâtie au prix de tant d'efforts.
Attention la suite de cet article contient des spolies sur l'intrigue principale du film "American Girl". Face à la dureté de certaines séquences de son film, Netflix a averti ses utilisateurs que le long-métrage est déconseillé au moins de 18 ans. En effet, dans "American Girl" le personnage campé par Mila Kunis est victime d'un viol collectif durant son adolescence. Une scène qui a malheureusement eu lieu il y a quelques années. En effet, "American Girl" est l'adaptation d'un roman publié en 2015 par Jessica Knoll, une jeune autrice encore inconnue du grand public. Mais très vite, face au succès de son livre (il a été vendu dans plus de 30 pays, Reese Witherspoon a voulu acheter les droits de l'histoire pour l'adapter au cinéma), Jessica Knoll va révéler qu'Ani Fanelli, c'est elle.
Dans une lettre publiée sur le site Lenny Letter, Jessica Knoll raconte qu'elle a été victime d'un viol collectif durant son adolescence. "Avant que j'ai l'âge de conduire, je suis tombée amoureuse d'un garçon. Je suis allée à une soirée où le nombre de garçons n'était pas en ma faveur. J'ai bu, flirté avec le garçon en question, été séduite par lui, bu un peu plus et je me suis endormie. Je me suis réveillée sur le sol d'une chambre. Un garçon se tenait entre mes cuisses. Je me souviens qu'un autre garçon a essayé de m'aider à marcher alors que mes jambes paralysées n'arrivaient pas à me porter".
Dans cette lettre, Jessica Knoll révèle avoir perdu conscience à plusieurs reprises et qu'à chaque fois qu'elle se réveillait un garçon différent abusait d'elle "Je n'ai prononcé le mot viol qu'une fois. Le lendemain, terrifiée, le mot 'salope' avait été inscrit sur mon casier. Je me suis excusée auprès de l'un des garçons. Je me suis excusée auprès de l'un de mes violeurs. C'est une chose avec laquelle je dois vivre aujourd'hui...", a-t-elle écrit.
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Scénariste du film de Netflix, l'autrice a révélé qu'elle n'avait n'a pas souhaité être présente sur le tournage de la scène de viol. "Je ne voulais pas mettre les acteurs mal à l'aise. Je suis aussi productrice sur le film et tout le monde sait que c'est inspiré de mon expérience personnelle. Je sentais que les gens, autour de moi, étaient nerveux", a-t-elle expliqué.