Une réponse pour le moins alambiquée. Ce matin sur France Inter, Nicolas Sarkozy a été invité à réagir à la crise traversée par iTELE, et plus globalement la situation des entreprises de télévision et de radio en France. "Sont-elles des entreprises comme les autres ou les propriétaires ou actionnaires ont tous les droits ?", l'a interrogé Patrick Cohen. "Oui, dans la mesure où l'industrie de la communication est une industrie comme les autres, il faut des hommes, des femmes, du talent, des capitaux, une concurrence acharnée. Et en même temps, c'est extrêmement sensible. Je ne suis pas choqué quand le propriétaire d'un média, par exemple celui du 'Nouvel Obs', impose une ligne politique à gauche", a-t-il expliqué, déclinant ses exemples avec "Le Figaro".
Pour le candidat à la primaire, "ce n'est pas anormal" qu'un actionnaire définisse "une ligne politique, à condition qu'elle soit générale". Mais l'ex-chef de l'Etat ne n'est pas exprimé sur le cas spécifique de Jean-Marc Morandini, imposé par l'actionnaire Vincent Bolloré - et accessoirement ami de Nicolas Sarkozy.
"Après, pour les décisions à l'intérieur, celle dont vous parlez... Moi, j'admire ceux qui ont des idées tellement tranchées sur le bien et le mal, a-t-il lâché. En général, ceux qui parlent d'exemplarité sont ceux qui voient le retour de bâton le plus violemment. Demandez donc à François Hollande...". Jean-Marc Morandini est actuellement placé sous contrôle judiciaire et mis en examen pour corruption de mineur aggravée. Depuis le début de l'affaire, les politiques sont étrangement très silencieux sur ce sujet, comme le rappelle Libération ce matin. puremedias.com vous propose d'écouter cette séquence si vous l'avez ratée.