Petite cure de jouvence pour "Les Echos". Le premier quotidien économique et financier français vient de mettre en ligne une nouvelle formule de son site internet. Il faut être abonné pour se rendre compte de l'ampleur du changement, les modifications étant plus marginales pour la version accessible à tous. "Avec ce nouveau site, les abonnés vivront une expérience de lecture exclusive, qui a été conçue pour répondre au mieux à leurs habitudes", explique le titre du groupe LVMH sur son site web.
Pour la version abonnés, la Une du site a été totalement revue dans le but d'être "plus claire et synthétique". Une nouvelle barre de navigation proposant l'accès à un sommaire fait également son apparition. Ce sommaire a pour vocation de donner "une vue d'ensemble des articles à la Une de chaque rubrique". Une fonctionnalité "Lire plus tard", avec accessibilité ultérieure des articles hors connexion, est également créée. Outre le site, le journal lui-même se voit doté d'une formule repensée et refondue "dans une optique de consultation numérique" selon Pierre Louette, patron du groupe "Les Echos-Le Parisien", interrogé par "CBNews".
La Une prendra désormais plus de place, avec une image plus volumineuse. L'édito de la rédaction passe sur la dernière page du journal, sur laquelle un illustrateur re-dessinera chaque semaine le logo des "Echos" en fonction de l'actualité. Le graphisme des grandes rubriques a aussi été retravaillé dans un objectif d'"élégance" et de "clarté". "Nous avons beaucoup travaillé le print pour simplifier sa réalisation, ce qui est très structurant pour la rédaction et permet la valorisation de l'editing", explique Pierre Louette à "CBNews". À noter que le prix du journal demeure inchangé, à 2,80 euros. L'abonnement mensuel numérique pointe actuellement à 18 euros tandis que l'abonnement complet, combinant le journal physique et le numérique, est à 27 euros.
Fondé en 1908, "Les Echos" a particulièrement bien réussi son virage vers le numérique. Celui-ci représente aujourd'hui 30% de son chiffre d'affaires. Plus de la moitié des abonnements au journal, soit 48.000 personnes selon Pierre Louette, sont purement numériques. Arrivé en mars 2018 à la tête du groupe "Les Echos-Le Parisien", propriété du géant mondial du luxe LVMH, l'ancien patron de l'AFP et ex-numéro 2 d'Orange, a pour mission d'accélérer la transformation digitale du groupe. Si "Les Echos" sont en phase d'accélération, le plus gros chantier concerne "Le Parisien", très en retard par rapport au quotidien économique dans ce domaine.