Mercredi, le CSA a rejeté le recours gracieux déposé par Pascal Houzelot, propriétaire de Numéro 23, contre la décision d'abroger l'autorisation d'émettre de la chaîne au 30 juin 2016. Dans la foulée, Numéro 23 a annoncé son intention d'introduire un recours contentieux devant le Conseil d'Etat, "stupéfaite" d'une décision qu'elle juge "incompréhensible". Et c'est un Pascal Houzelot remonté qui accorde ce samedi une interview à nos confrères du Figaro. "A chaque étape du dossier, il devient évident que je fais l'objet d'un traitement inéquitable et partial de la part du CSA", déclare-t-il.
"Le CSA avait approuvé des opérations de revente des groupes AB, Lagardère et Bolloré. Et moi j'ai droit à un acharnement", dénonce Pascal Houzelot, estimant qu'"il est plus facile de taper sur un petit indépendant que sur un gros industriel". Le propriétaire de Numéro 23 confirme le dépôt d'un recours contentieux devant le Conseil d'Etat la semaine prochaine. "J'estime qu'il n'y a aucun fondement juridique à la sanction infligée par le CSA", se justifie Pascal Houzelot dans cette interview.
"Plus étonnant, le CSA a rejeté notre recours gracieux, malgré le fait que je me sois conformé à ses deux seules demandes : supprimer un article du pacte avec mon actionnaire UTH et renoncer définitivement à revendre Numéro 23 à NextRadioTV. Malgré sept demandes de notre part, le CSA ne nous a ni répondu ni reçu pour que je puisse m'expliquer. Et maintenant, il semble me reprocher de n'avoir pris aucun engagement supplémentaire alors qu'il n'en a jamais sollicité. C'est surréaliste !", dénonce-t-il, restant malgré tout "disponible 7 jours sur 7 pour parler avec le CSA et trouver un accord", et ainsi retirer son recours devant le Conseil d'Etat.
Par ailleurs, le propriétaire assure n'avoir "jamais eu l'intention de revendre la chaîne au départ", ajoutant que "c'est Alain Weill qui est venu (lui) proposer cette opération à un moment où elle était stratégiquement nécessaire pour porter le projet ambitieux d'un groupe indépendant". Enfin, Pascal Houzelot promet qu'il "veut rester actionnaire majoritaire et pour longtemps". "Je suis un véritable entrepreneur, pas un financier", affirme-t-il.