Débat autour de l'argent public hier soir dans "On n'est pas couché" sur France 2. L'émission de Laurent Ruquier recevait Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste. Le responsable politique a notamment été interpellé par Charles Consigny sur certaines dépenses de l'Etat, selon lui injustifiées. Le chroniqueur a ainsi pris pour cible le coût de la mise à disposition d'un chauffeur et d'un garde du corps pour les anciens premiers ministres et ministres de l'Intérieur français. "On paye encore le chauffeur et le garde du corps d'Edith Cresson. Je suis désolé mais je trouve cela juste absurde", a lancé Charles Consigny.
Olivier Faure a alors déploré la "démagogie" de Charles Consigny, tandis que Christine Angot critiquait elle aussi les propos de son camarade, soulignant les risques pris par ces anciens responsables politiques. "Si vous voulez payer pour les nouveaux nobles que sont ces gens-là, ça vous regarde", a rétorqué Charles Consigny. Olivier Faure a lui aussi invoqué des raisons de sécurité pour justifier ces dépenses, dont il a cependant reconnu le coût élevé. "Elles ont bon dos", a estimé Charles Consigny. Et d'ajouter : "Les gens sont fatigués de payer pour n'importe quoi et je pense que le train de vie de l'Etat est une vraie question".
Le chroniqueur a ensuite pris pour cible le Conseil économique et social qui ne "sert à rien". "Il sert. Il produit des rapports qui inspirent ensuite des politiques publiques", a répondu Olivier Faure. "Arrête !", a pour sa part lancé Christine Angot à Charles Consigny. Avant que la chroniqueuse n'ironise : "Pourquoi est-ce qu'on ne crie pas un peu plus fort plutôt que d'avoir des micros ? C'est ridicule". "Tu peux défendre un système qui ne marche plus, ce n'est pas très grave", a commenté son collègue.
"La question de Christine Angot n'est pas complètement folle", a alors rebondi Olivier Faure. "On paye la redevance. On vous paye vous. Est-ce qu'on a envie de payer la redevance pour vous avoir, vous, dans le poste de télévision ? C'est une question", a interrogé le premier secrétaire du PS, provoquant le rire de Laurent Ruquier et les applaudissements du public. "Vous tombez très mal parce que moi je suis tout à fait favorable à la privatisation de l'essentiel de l'audiovisuel public. On pourrait très bien garder une ou deux chaînes. Ca suffirait très bien. Pareil à la radio", a estimé Charles Consigny. puremedias.com vous propose de revoir cet échange à partir de 44'20.