Comment faire "oublier" la saison précédente de la "Star Academy" et faire adhérer le public à cette nouvelle promotion ? C'était tout le défi des producteurs du télé-crochet de TF1 dont la nouvelle saison a commencé il y a maintenant plus d'un mois, le 12 octobre dernier. Et ils n'ont pas ménagé leurs efforts, comme l'a confié Mathieu Vergne, l'un des producteurs de l'émission, au micro de "Culture Médias" sur Europe 1, mardi 12 novembre.
"On a réfléchi à comment amener des améliorations, des nouveautés. On a voulu structurer le prime avec la 'battle du top 3', le 'défi des profs'... Pour avoir des enjeux qui se répercutent dans la semaine. Ça amène de l'intérêt pour les téléspectateurs", a expliqué le fondateur de DMLS TV. Un pari réussi selon lui. "On est quasiment à égalité que ce soit sur les audiences des primes ou les quotidiennes, avec le replay", a assuré Mathieu Vergne. "Ça prend bien, les gens en parlent de plus en plus, les jeunes adhèrent au programme et amènent toute la famille", s'est réjoui le producteur.
Mais cela n'empêche pas les critiques, notamment sur les réseaux sociaux. Des reproches sur la qualité des primes, les changements apportés au programme, auxquels le chef d'orchestre de la "Star Academy" prend parfois le temps de répondre, notamment sur X (ex-Twitter). "On écoute l'entourage, la chaîne, les retours divers et variés. On lit ce qui se dit sur les réseaux sociaux, ça nous aide à avoir des retours et parfois, j'essaye de répondre sur des choses particulières", a-t-il expliqué.
Mathieu Vergne n'a pas nié les problèmes techniques qui peuvent arriver lors du show en (quasi) direct le vendredi ou samedi soir. "Parfois il y a des soucis, on est en direct, on ne refait jamais une séquence. On peut raccourcir si on a une installation compliquée, on peut par exemple enlever 3 minutes pendant un magnéto, on s'arrête et on revient", a détaillé le producteur, évoquant le léger différé qui sépare ce qu'il se passe sur le plateau et la diffusion du show.
Ce différé est au départ de "15 minutes", a-t-il dévoilé, expliquant que ce laps de temps se réduit au fil de l'émission, pour arriver "à 2 minutes à la fin, pour être au plus proche des votes". "Mais surtout, on ne refait pas" de séquences, martèle Mathieu Vergne. "Il y a des incidents qui restent, mais ce que je trouve excitant dans ce qu'on fait, c'est que tout peut arriver : les moments de grâce avec Lucky Love et Marguerite (ils ont partagé un tableau lors du prime du vendredi 8 novembre, ndlr) comme des petits incidents avec un piano pas branché (cela a été le cas avec Pascal Obispo lors du prime du samedi 2 novembre, ndlr). Ça fait aussi le charme du programme et on arrive toujours à retomber sur nos pattes", a conclu celui qui produit l'émission avec Endemol France.