Ce matin, alors que Patrick Cohen recevait sur France Inter Richard Ferrand, le ministre de la Cohésion des territoires, le matinalier s'est fait prendre à partie par un auditeur, critiquant les positions du journaliste sur Jean-Luc Mélenchon. Le 11 mai dernier, le présentateur s'était déjà fait alpaguer par une personne à l'antenne, qui l'avait accusé d'être "toujours près des pouvoirs et des puissants", après un édito sur le candidat de la France Insoumise.
"Je voulais dire à propos de France Inter qu'il faudrait arrêter de faire de l'anti-Mélenchon, monsieur Cohen. Vous pouvez avoir des opinions personnelles. Vous êtes sur un service public", a lancé Thierry, auditeur du Finistère, avant que le matinalier ne réclame des exemples. "Vous avez fait une fausse interview la veille du premier tour avec Mélenchon, qui n'était pas là, et vous avez critiqué le programme sans qu'il n'y ait de droit de réponse", a-t-il poursuivi, jugeant que "c'est un parti pris et que ce n'est pas digne du service public."
Thomas Legrand, présent dans le studio, a souligné que "ce n'était pas une fausse interview", mais "de vieux enregistrements, présentés comme tels". "Vous avez fait une appréciation désobligeante sur le programme sans qu'on ne puisse y répondre. C'est scandaleux la veille du premier tour !", a martelé l'auditeur breton. Patrick Cohen a répondu : "Je note que vous ne supportez pas les critiques de votre grand homme. Bon, une question pour Richard Ferrand ou un commentaire ?"
Mais le soutien de la France Insoumise n'en a pas démordu : "Il ne faut pas détourner, monsieur Cohen ! Je parle de pluralisme des idées sur le service public, je ne parle pas de vos opinions personnelles. Cela n'a rien à voir". Thomas Legrand a alors rappelé qu'Alexis Corbière était présent ce matin au micro de Léa Salamé, mais que Jean-Luc Mélenchon a toujours refusé de participer à la matinale de France Inter pendant la campagne.
L'auditeur du Finistère a ensuite accusé Patrick Cohen d'avoir tendu "deux pièges" à Jean-Luc Mélenchon dans "C à vous" sur France 5 : "D'ailleurs, j'ai posé deux questions à la Cinq, qui ne m'a jamais répondu, sur des vidéos à charge. Elles ont été coupées. J'ai posé des questions et on ne m'a jamais répondu sur ces vidéos coupées". "Je vois. Vous êtes un habitué. Avez-vous d'autres choses à dire ? Vraiment, je laisse la plus grande liberté aux auditeurs de me critiquer. Je vous offre cette antenne", a lancé le présentateur, très calme, avant de passer à une autre personne. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.