On ne mélange pas les torchons et les serviettes ! Patrick Sébastien, présentateur emblématique du "Plus grand cabaret du monde" depuis quinze ans et des "Années bonheur" depuis six ans sur France 2, a décidé de se payer le talent show de TF1 : "The best, le meilleur artiste". Depuis la fin du mois de juillet, l'émission présentée par Estelle Denis marche en effet sur les plates-bandes de son "Cabaret", puisqu'elle met en scène des artistes de tous univers qui doivent tenter de séduire un jury composé de Lara Fabian, Alessandra Martines, Arturo Brachetti et Sébastien Stella.
Mais pour Patrick Sébastien, même s'ils proposent tous deux des numéros impressionnants, les deux programmes ne sont pas si proches que certains veulent bien le dire. "Nous ne sommes pas dans la même logique. Dans mon émission, je reçois des artistes et non des produits ! À la rigueur, je conçois que l'on puisse comparer des chanteurs, mais pas un acrobate avec un magicien", affirme-t-il ainsi dans une interview à TV Mag, taclant donc le principe-même du programme de TF1.
L'animateur en profite au passage pour s'en prendre à tous les concours télévisés : "De manière plus générale, je n'apprécie pas toutes ces émissions de concours avec des jurés, c'est nocif pour la société et nos enfants. Ça les habitue dès leur plus jeune âge à être en compétition permanente. J'ai envie de dire aux gamins que ce n'est pas grave s'ils ne sont pas les premiers, le plus important est de vivre sa passion", précise ainsi Patrick Sébastien.
Dans la même interview, le très populaire animateur du service public va plus loin dans ses critiques contre la télé d'aujourd'hui, et avoue qu'il ne s'y reconnaît plus. "Cette télé n'est plus la mienne et je sens que je vais m'éteindre doucement. En attendant, je résiste, je continue de faire les programmes que j'aime, sans me trahir, comme je le fais depuis près de trente ans. Le jour où les gens seront lassés, ou le jour où les responsables décideront qu'il est temps pour moi de partir, je m'en irai", explique-t-il ainsi à nos confrères.