Il ne compte pas en rester là. Silencieux depuis son éviction de France Télévisions, Philippe Verdier, ancien chef du service météo de France 2 déclare aujourd'hui dans "Le Parisien" ne pas "accepter la sanction" du groupe audiovisuel public. Son ouvrage "Climat Investigation", paru il y a un mois, ainsi que sa lettre ouverte à François Hollande, pour critiquer ses choix en matière d'écologie, ont déclenché indirectement son licenciement.
En promotion pour son livre début octobre, le journaliste de France 2 a rapidement été mis en retrait de la chaîne, le groupe du service public ne voyant pas d'un bon oeil la sortie de l'ouvrage et son retentissement médiatique, à quelques semaines de la COP21. Convoqué par la direction des ressources humaines de France 2 le 27 octobre, il a annoncé son licenciement dimanche dernier dans une vidéo mise en ligne sur Dailymotion.
"Je n'accepte pas la sanction, dans la mesure où France Télévisions était au courant de la parution de mon ouvrage depuis le début de l'été", confie l'ancien monsieur météo de France 2 dans les colonnes du quotidien, "dès le moment où le livre est sorti et a fait parler de lui, il y a eu un revirement complet". Philippe Verdier assure ne pas être un climatosceptique et ne pas remettre en cause que l'homme est responsable du changement climatique : "J'ai voulu donner un éclairage différent qui n'est pas uniquement dans le registre catastrophique."
L'ancien chef du service météo de France Télévisions n'a pas digéré son départ et compte attaquer en justice ses anciens employeurs. "Aujourd'hui, l'affaire est dans les mains de mes avocats et j'envisage d'aller aux prud'hommes, explique Verdier. Mon but est aussi de me concentrer sur la COP21 que je vais couvrir".
Le groupe audiovisuel du service public s'exprime aussi dans les pages du "Parisien" : "Personne ne lui reproche de l'avoir écrit ni d'exprimer ce qu'il souhaitait." La principale raison de son licenciement avancée par la chaîne est la remise en cause de l'indépendance de la rédaction et de sa ligne éditoriale.