Depuis le 20 novembre, Pierre Ménès est visé par une enquête préliminaire - diligentée par le parquet de Paris - pour "agression sexuelle". Selon une information du "Parisien" datée d'hier soir et confirmée depuis par l'AFP, l'ancien chroniqueur aurait ce soir-là touché la poitrine d'une hôtesse d'accueil, alors qu'il assistait au match PSG-Nantes dans une tribune du Parc des princes. Entendue par les services de police - les investigations ont été confiées au premier district de police judiciaire (1er DPJ) - la victime n'a pas souhaité déposer plainte.
"Mon client, Pierre Ménès, a bien assisté au match PSG-Nantes. Il était accompagné de trois personnes durant toute la soirée. Il n'y a eu strictement aucun problème, a réagi son avocat, Me Arash Derambarsh, auprès de l'AFP. La soirée s'est très bien passée et c'est confirmé par les attestations CERFA (Centre d'enregistrement et de révision des formulaires administratifs, ndlr) des trois personnes qui l'ont accompagné partout", a-t-il ajouté. "Mon client déposera une plainte pour dénonciation calomnieuse si on porte atteinte à son honneur ou à sa considération", a menacé le conseil de Pierre Ménès. Ce dernier a finalement converti cette parole en acte ce mardi 30 novembre.
Débutée il y a près de douze ans, la collaboration entre Pierre Ménès et Canal+ s'est arrêtée net en juillet dernier, après la diffusion sur la chaîne cryptée, le 21 mars, du documentaire "Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste", co-réalisé par Marie Portolano et mettant en cause certains de ses comportements envers ses collègues féminines.
Pierre Ménès est notamment accusé d'avoir soulevé, hors antenne, en 2016, la jupe de la journaliste Marie Portolano, co-réalisatrice du documentaire. Il assure ne pas s'en souvenir en raison de graves problèmes de santé à l'époque : une cirrhose non alcoolique qui l'a éloigné des plateaux pendant sept mois et a nécessité une double greffe du foie et d'un rein. Il est aussi accusé d'avoir embrassé de force à la télévision la journaliste Isabelle Moreau en 2011, ainsi que la chroniqueuse Francesca Antoniotti en 2016.
À la suite de ce documentaire, une enquête avait été menée au sein de Canal+, au cours de laquelle sept victimes et douze témoins d'agissements de Pierre Ménès se seraient manifestés. "Cette enquête n'a rien donné", a pour sa part affirmé le chroniqueur.
Depuis le 12 octobre,Pierre Ménès a fait son retour sur la scène médiatique avec le lancement d'une plateforme numérique dédiée au football. Baptisée "Pierrot Football Club", celle-ci a été créée en partenariat avec Reworld Media, groupe de presse éditant de nombreux magazines dont "TéléStar", "Grazia" ou "Closer".