Les investigations ont finalement donné quelque chose. Vendredi dernier, dans un entretien que Pierre Ménès a accordé puremedias.com, le chroniqueur sportif avait déclaré que l'enquête interne diligentée après le documentaire de Marie Portolano et mettant en cause son comportement, "n'avait rien donné".
En réalité, selon "Les jours", cette enquête aurait permis à plusieurs victimes présumées de l'ancien sniper du "Canal football club" de se manifester. Menées de manière paritaire par la directrice des affaires sociales du groupe Canal+ et une élue du personnel durant quatre mois, les investigations auraient permis d'identifier sept victimes présumées de Pierre Ménès et douze témoins de ses agissements. Au total, 30 salariés du service des sports ont été auditionnés au cours de cette procédure.
Le 12 juillet 2021, un compte-rendu oral de l'enquête a été fait devant les syndicats et la direction du groupe, réunis lors d'une Commission santé, sécurité et conditions du travail. L'inspectrice du travail, Anne-Véronique Penserau, a également participé à cette réunion. Selon "Les Jours", elle aurait procéder à un signalement auprès de sa hiérarchie qui devrait désormais saisir le procureur de la République.
Pour rappel, Pierre Ménès a quitté le groupe Canal+ en juillet dernier, quelques mois après le lancement de cette enquête interne. Il compte lancer prochainement une plateforme dédiée au football et baptisée le "Pierrot Football Club". "Je n'ai aucune rancoeur contre Canal", a-t-il commenté auprès de puremedias.com, précisant avoir "signé des accords de confidentialité" avec le groupe.
Contactés par "Les jours", ni l'inspectrice du travail, ni Pierre Ménès n'ont répondu. Joint, Canal+ ne fait "pas de commentaire".