Europe 1 prend acte. Hier, à la conférence de presse de rentrée des stations du groupe Lagardère, Frédéric Schlesinger, vice-président d'Europe 1, s'est publiquement exprimé suite à la plainte déposée par Jean Messiha contre la station de la rue François Ier pour "discrimination politique". Prudent, le nouveau patron de la station a d'abord pris le soin de rappeler qu'il ne pouvait pas s'exprimer sur le fond de l'affaire dès lors "qu'une plainte a été déposée".
"Je vais simplement donner mon sentiment. Ce ne sera pas très difficile de nous défendre. Et, jusqu'à preuve du contraire, sur Europe 1, on invite qui on veut" a-t-il déclaré devant l'assemblée de journalistes présents, estimant par ailleurs que la plainte de Jean Messiha avait "fort peu de chances d'aboutir". Le nouveau patron de la station a par ailleurs rappelé que "Robert Ménard puis Jean-Marie Le Pen ont été reçus par Christophe Hondelatte dans les jours qui ont suivi ces faits".
"Les leçons de pluralisme, on n'a donc pas à en recevoir tant que cela" a-t-il enfin déclaré alors même que Jean Messiha et ses partisans accuse la station de "censure". Pour rappel, le haut fonctionnaire du Front National avait été annoncé fin août, par Christophe Hondelatte, dans la liste des éditorialistes de son émission. Face au tollé provoqué en interne par cette annonce, Frédéric Schlesinger avait évoqué une "erreur de communication" de l'animateur et décidé que Jean Messiha ne serait pas à l'antenne d'Europe 1.